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Aïn El Hammam : Les produits du terroir plus chers

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«C’est un produit du pays», louangent les petits producteurs locaux qui proposent le fruit de leurs mains à tous ceux qui s’arrêtent devant leur étal. Ce dernier consiste en une caisse en plastique ou un sac en jute étalé à même le sol.

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Le piment dont la forme est caractéristique du produit local attire les amateurs qui en demandent par plusieurs kilogrammes à la fois, même si le prix est parfois supérieur à celui de la marchandise importée des autres régions. «Qu’importe le prix, le piment du verger de chez nous est irremplaçable pour accompagner le couscous», disent les habitués. Les figues sèches dont la production a été très faible cette année n’ont pas de prix. Elles sont de plus en plus rares sur le marché, d’année en année. Pour en trouver, il faut se rendre chez les vendeurs spécialisés dans la vente de graines, de la semoule et autres produits de l’agriculture.

Conservées dans des sachets en cellophane, comme un bien précieux, elles sont présentées sur le comptoir à la vue des gourmets qui en raffolent avec du petit lait ou de l’huile d’olive. Elles sont également le sandwich des paysans qui en prennent plein les poches avant de se rendre dans les champs.

Cependant, on ne les voit plus au marché hebdomadaire comme auparavant. Même en ville, peu de commerçants en disposent vu son prix. Elle a subi une hausse vertigineuse en peu de temps. De 600 DA il y a quelques années, elle dépasse 1400 DA cette année.

De quoi dissuader les plus fins gourmets. Bien que chaque région se vante de la qualité des fruits de ses champs, les habitants d’Aïn El Hammam ne trouvent à leur goût que l’huile issue de la pression des olives locales. Les prix comme pour les figues dépassent toujours celle de Tazmalt, Akbou et autres.

Si les marchands venus de ces régions «liquident» leur produit à 600 DA, les locaux ne consentent pas à la céder à moins de 750 DA même si certains la proposent à 700 DA. La demande pour d’autres articles de saison tels les navets ou en été les haricots verts, produits localement, est également importante de la part des consommateurs de la région qui acceptent de payer plus cher «des fruits et légumes sans produits chimiques».

La qualité gustative des produits de nos régions montagneuses est sans pareille. Malheureusement, hormis les oliviers et à un degré moindre le figuier et le cerisier, les paysans, faute d’eau pour l’irrigation ne s’investissent pas dans la production de légumes dont la rente pourrait être substantielle. L’expérience d’un agriculteur d’Aït Sidi Ahmed qui fournit en haricots verts «bio», un grand hôtel à Alger, est à méditer.

A. O. T.

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