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Tribunal de Draâ El-Mizan : Les travailleurs du groupe ONE acquittés

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Tout comme dimanche dernier, des centaines de travailleurs employés au sein du groupe algéro-turc ONE (Ozgun, Nurol, Engeoa) se sont rassemblés, hier, devant le tribunal de Draâ El-Mizan, pour soutenir sept de leurs camarades, poursuivis en justice par les responsables du groupe, chargé de réaliser la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest.

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Les sept travailleurs ont répondu à deux chefs d’accusation : «entrave des travaux» sur les chantiers de cet axe autoroutier et «agressions physiques à l’encontre de leurs homologues turcs». Au terme de leur comparution, ils ont été acquittés. «Nous sommes très contents de l’issue de ce procès. Il faut que je vous dise que cette plainte a été montée de toutes pièces.

Ils (responsables du groupe ONE, ndlr) veulent seulement nous intimider et dévier nos revendications. D’ailleurs, nous nous sommes mobilisés aux côté des ouvriers et avons payé leurs avocats. Nous avons aussi observé un grand rassemblement sous le viaduc (V 23) d’Aomar (Bouira), pour exiger la levée de la peine à l’encontre de quatre autres travailleurs, comparus devant le tribunal de Lakhdaria dimanche dernier.

Ils ont été condamnés à payer les frais de justice, qui s’élèvent à 1 500 DA pour chaque groupe de deux travailleurs, et de reprendre le travail en abandonnant les revendications. Nous sommes contre cette décision de justice», a expliqué un ouvrier accosté devant le tribunal. Vers midi, les protestataires se sont dispersés dans le calme en se donnant rendez-vous pour aujourd’hui au même endroit, à Aomar, afin de discuter des actions à mener dans les prochains jours.

«Nous avons décidé de poursuivre notre grève parce que nos revendications ne sont pas encore satisfaites», lancent-ils. Il est rappeler que plus de 1 000 travailleurs algériens, exerçant dans les différents chantiers allant du PK0 (Tizi-Ouzou) jusqu’au PK 45 (Bouira), sont en grève depuis dix jours.

Ils réclament, entre autres, un préavis de trois mois avant la fin de chaque contrat ou de licenciement, le relèvement du salaire de base, la prime de risques, l’amélioration des repas et d’autres points ayant, notamment, trait à leur sécurité sur les lieux de travail.

Amar Ouramdane

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