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DRAÂ EL MIZAN - Projet des 1 500 logements AADL : Les travailleurs ferment le chantier

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Les travailleurs algériens exerçant au sein de l’entreprise réalisatrice de 1 500 logements AADL, au contre-bas du CFPA Saïd Krim de Draâ El-Mizan, sont en grève depuis mardi dernier. Ce mouvement de protestation est survenu suite à la résiliation du contrat d’un agent de bureau. «C’est de l’injustice ! Ce n’est pas la première fois qu’une telle mesure est prise à l’encontre de nos camarades. A chaque fois que les contrats de trois mois expirent, des travailleurs sont licenciés sans aucun motif. Les Chinois exercent une pression sur nous.

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D’ailleurs, nous avons fermé le chantier pour exiger la réintégration de cet agent, avec lequel nous sommes solidaires», a confié un gréviste. Un représentant de l’Inspection du travail et un huissier de justice se sont rendus sur les lieux, a-t-on appris, cependant, les grévistes sont décidés à aller jusqu’au bout de leur revendication. «Nous ne libérerons pas le chantier tant que cet agent n’est pas réintégré. Aussi, il faut savoir que nos droits sont bafoués par l’entreprise. Il y a beaucoup de pression sur nous et les portes du dialogue sont souvent fermées», a ajouté le même gréviste.

Il est à rappeler que, dernièrement, ces travailleurs avaient observé deux journées de grève pour «réclamer nos droits fondamentaux». Ils ont revendiqué «le versement des salaires chaque quinze du mois, des tenues de travail et huit heures de travail par jour, au lieu de neuf». «Devant l’inspecteur du travail, ils avaient promis de régler tous nos problèmes. S’il est vrai que la paie est versée dans les délais convenus et que le nombre d’heures de travail par jour est passé à hui, nous n’avons toujours pas de tenues», a signalé un autre gréviste.

De leur côté, les responsables de cette entreprise ont souligné que cette grève est illégale parce que la procédure n’a pas été respectée par les travailleurs. Les Chinois, eux, ont insisté sur le préavis de grève, qui devait être donné au moins une semaine avant de passer à l’action. En tout cas, le torchon continue de brûler entre les deux parties. Les travailleurs algériens, qui estiment que les conditions de travail ne sont pas agréables dans ce chantier, comptent créer une section syndicale pour défendre leurs droits.

Amar Ouramdane

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