Accueil Tizi Ouzou Une famille victime du terrorisme crie à la hogra

Draâ El-Mizan : Une famille victime du terrorisme crie à la hogra

543
- PUBLICITÉ -

En dépit de l’adoption des lois de la réconciliation nationale et la charte et de la concorde civile, des victimes de terrorisme sont toujours aux abois et se sentent trahies. Le cas de la veuve Ami Sadia du défunt militaire Ami Ali, tué dans un attentat à la bombe placée aux abords du CW49 le 8 novembre 1996 à Chréa dans la wilaya de Blida est édifiant à plus d’un titre. Cette veuve, mère de trois enfants, vit dans des conditions misérables dans un logement en dégradation avancée dans un quartier à Draâ El-Mizan. «Depuis des années, je n’ai pas cessé de demander le droit de mon défunt époux.

- PUBLICITÉ -

En effet, j’ai trouvé dans ses documents un arrêté d’attribution d’un logement au niveau du quartier Kerrache dans la commune de Chréa portant le n° 004 daté du 2 janvier 1996 et signé par le président de la Délégation Exécutive Communale de Chréa de l’époque», nous a confié d’emblée cette veuve. Celle-ci exhibe toutes les correspondances adressées aux autorités de Blida allant du maire de Chréa en passant par le wali de Blida, le P/APW, le chef de daïra d’Ouled Yaich et le chef de la première région militaire. Par ailleurs, elle a adressé une lettre ouverte au wali ainsi qu’à tous les services concernés en octobre 2018.

«Certes, j’ai reçu des réponses. Mais, celles-ci n’ont été d’aucun réconfort et parfois je suis balancée entre une administration et une autre sans que mon problème ne soit réglé», a-t-elle expliqué en mettant à notre disposition tous ses écrits. Cependant, elle est abattue depuis qu’elle a appris que les logements où était localisé celui attribué à son défunt époux étaient attribués et elle est exclue en dépit de toutes les démarches.

Dernièrement, elle n’a trouvé aucune autre solution que de déposer son recours au chef de daïra d’Ouled Yaich dont dépend la commune de Chréa dans l’espoir de récupérer ce logement. «Malgré toutes mes correspondances adressées à toutes les administrations de la wilaya même à l’ex premier ministre afin de bénéficier de ce toit pour m’abriter dignement avec mes enfants dont l’un d’eux est atteint de nombreuses maladies (diabète et hypertension artérielle) causées par la mort subite de son père ce jour maudit du 8 novembre 1996, je n’ai eu aucune réponse favorable. Je vous informe que le P/APW de Blida m’a répondu en me signalant que mon dossier ainsi que la copie de l’arrêté du logement «vous ont été transmis le 22 juillet 2018 sous le numéro d’envoi n°489», tel qu’écrit dans ce recours du 29 avril dernier.

La famille Ami interpelle tous les services concernés à bloquer cette attribution parce qu’elle a déposé plainte devant la justice à ce sujet et que rien n’est encore décidé. «Nous sommes victimes de la hogra. C’est un mépris caractérisé à l’égard d’une famille qui a perdu un père en pleine lutte contre le terrorisme aveugle», a conclu cette veuve en compagnie de l’un de ses fils, Kamel, qui ne cessent de frapper à toutes les portes avec toutes les entraves qu’ils rencontrent en se déplaçant jusqu’à Blida lançant un dernier appel au chef d’État-major de l’armée nationale populaire d’intervenir en sa faveur.

Amar Ouramdane

- PUBLICITÉ -