Un projet de 100 logements en souffrance

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C’est pour la première fois qu’un projet de logements est lancé en dehors de la zone urbaine. En effet, il s’agit du projet des 100 logements sociaux sis au village Ouled Aissa à la périphérie de la ville de Draâ El-Mizan, à environ cinq kilomètres du chef-lieu communal.

Il faut tout d’abord dire que l’assiette foncière consacrée à ces logements relevant du domaine domanial a été transférée au patrimoine foncier communal après de longues démarches.

Le foncier commence peu à peu à manquer dans cette commune au point où même pour réaliser des projets importants de logements, tels les 1 000 unités du site dit Cosider ou encore les 1 500 logements AADL, il a fallu recourir au déclassement de quelques hectares du foncier agricole.

Concernant le projet en question, il a été lancé depuis près de cinq ans. Au jour d’aujourd’hui, le taux d’avancement n’a pas dépassé les 10%. C’est-à-dire, à l’exception des terrassements, sont visibles quelques murs de soutènement, une plateforme et des panneaux bétonnés antisismiques.

«C’étaient des terres qu’on travaillait. Mais une fois les pouvoirs publics les ont sollicitées, nous les avions quittées. Cependant, on constate que le projet est à l’arrêt», dira un habitant du village.

Notre interlocuteur fait savoir que dernièrement, un chef d’entreprise était arrivé sur les lieux : «J’ai même discuté avec lui. Il m’a répondu qu’il allait reprendre le projet en main, mais depuis à peu près cinq mois, il n’est plus revenu», raconte-t-il.

Pourtant, des milliers de demandes de logements atterrissent quotidiennement sur les bureaux des responsables. «Nous souhaitons que ce chantier soit redémarré parce qu’il sera bénéfique pour notre village. Peut être d’autres équipements vont l’accompagner, comme par exemple une école primaire. Nos enfants doivent parcourir près de deux kilomètres pour arriver à l’école sise au quartier l’Abattoir. Et puis, cela va créer une activité commerciale d’autant plus que des garages sont prévus dans ce programme de logements», estime la même personne.

En tout cas, il est temps de relancer ce projet parce qu’au rythme où vont les choses, il pourrait être abandonné.

Amar Ouramdane

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