Une centaine de restaurants ouverts

Partager

La solidarité bat son plein à Boumerdès, en ce mois de Ramadhan. Le Croissant-Rouge algérien a ouvert plusieurs restaurants Rahma à travers les localités où il est implanté, notamment au chef-lieu de wilaya. Des propriétaires de restaurants, des industriels et des bienfaiteurs ont, eux aussi, ouvert des restaurants Rahma dans toutes les localités de la région, aux jeûneurs et autres passants. On compte presque deux restaurants et plus ouverts dans chaque ville.

Le nombre exact n’est pas connu mais il est estimé à plus de 100 à l’échelle de la wilaya. Dans les villages, la solidarité envers les familles démunies se caractérise par des aides en denrées alimentaires octroyées par des chefs d’entreprise. Les Comités de village, pour leur part, ont recensé les nécessiteux et se sont organisés pour leur acheminer les différentes aides. Plusieurs associations, notamment «Nas el khir» ou encore «Kafil lyatim», ont également contribué dans cette action de solidarité. Les services de la Direction de l’action sociale (DAS) ont recensé, quant à eux, près de 30 000 familles dans le besoin pour lesquelles 6 000 DA sont versés, en remplacement du couffin de Ramadhan.

Pour les familles non recensées, un quota de couffins leur a été réservé. Des nécessiteux rencontrés dans certaines APC ont exprimé leur mécontentement quant à ces aides jugées dérisoires. «J’ai une maladie chronique pour laquelle l’Etat me verse une prime de 3 000 DA/mois. L’aide est insuffisante, en comparaison avec le pouvoir d’achat et la cherté de la vie. En plus, je dois nourrir cinq personnes», nous dira Ali, un chef de famille en détresse. «Les 6 000 DA ne servent à rien. Ils ne peuvent même pas remplir un couffin. Le prix de la viande rouge a dépassé tout entendement et les fruits et légumes sont inabordables», a-t-il ajouté. Selon lui, le nombre de nécessiteux ne cesse d’augmenter d’année en année. La politique sociale de l’Etat n’a rien changé au contraire, elle a accentué le fossé entre les différentes couches de la société.

Youcef Z.

Partager