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Tizi N’Tléta : Une décharge qui gâche tout

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Le décor est désolant à cet endroit jadis sublime, un régal pour les yeux et une belle bouffée d’oxygène pour les poumons.

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Le calme qui y régnait était reposant, réconfortant et revitalisant. Cet ex-bel endroit se situe entre la commune de Béni Douala et Tizi N’Tléta, en quittant le chemin de wilaya Adila Mohamed n°100.

Il est devenu, par négligence et laisser-aller, que ce soit de certains citoyens ou des autorités locales, un lieu repoussant, chaotique et nauséabond. En effet, en bifurquant à droite vers la bourgade Tagmount Oukarrouche (Béni Douala) et vers le grand village Aït Abdelmoumène (Tizi N’Tléta), au niveau du lieu-dit «Les Plaques», l’usager est immédiatement saisi par l’état de dégradation de la route.

Le bitume a comme disparu, les crevasses, les flaques d’eau et les nids-de-poule foisonnent, en sus de l’étroitesse de la chaussée et de l’absence de canaux d’évacuation des eaux pluviales. Du coup, l’eau stagne sur la chaussée tout au long de la saison humide. En été, c’est la poussière qui malmène autant les riverains que les usagers de la route.

C’est tout simplement un champ de bataille ! «Cette route n’a jamais été bitumée depuis au moins 20 ans. En septembre dernier, l’APC de Béni Douala a engravé ce petit tronçon d’un peu plus d’un kilomètre. On a pensé que les travaux de réhabilitation et de revêtement allaient suivre, hélas, rien !», a déploré un riverain.

En quittant le territoire de Béni Douala à partir de Tagmount Oukarrouche, l’état de la route commence à s’améliorer, mais le soulagement pour le conducteur est de courte durée, parce qu’à peine une centaine de mètres plus loin, l’innommable vous accueille : une décharge sauvage et envahissante.

Celle-ci a réduit la chaussée à un seul sens, cela sans parler des odeurs infectes, pestilentielles et nauséabondes qui s’y dégagent, étouffant les plus solides. Nulle traversée n’est possible sans se boucher le nez. Les ordures de toutes natures foisonnent du côté comme de l’autre de la chaussée.

D’aucuns pensent que c’est tout bonnement une honte et une agression faite aux usagers, aux habitants et à la forêt sauvage limitrophe «Tizgui», refuge de plusieurs sortes d’animaux sauvages, d’arbres centenaires et de maquis.

Ce massif végétal, constituant l’un des poumons de toute une région, est toujours menacé par une pollution généralisée et des incendies qui risqueraient de l’anéantir. Certes, le mouvement associatif a, à plusieurs reprises, essayé d’éradiquer le dépotoir sauvage des ordures, en organisant des opérations de nettoyage, mais celui-ci «revient» dès le lendemain.

Pour sa part, l’APC de Tizi N’Tléta brille toujours par son absence. Plus loin encore, au niveau de Ledjma, cette route assez carrossable devient subitement dégradée. La cause ? Les travaux d’assainissement et le semblant de remise en l’état de la route qui s’en est suivi et qui s’est avéré être du pur bricolage ! Preuve en est, aux premières averses, les tranchées creusées se sont affaissées sur environ une centaine de mètres.

Du coup, la route est à la limité de la praticabilité. Les bords des tranchées affaissées font l’effet de lames lacérant les pneus des véhicules. Il faut slalomer pour les éviter, mais le risque d’accident plane sur la tête des conducteurs comme l’épée de Damoclès.

Hocine Taib

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