Valoriser l’agriculture de montagne

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Le chef-lieu d’Ighil Ali abrite, aujourd’hui, une exposition-vente de produits du terroir, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation. Des conférences inhérentes à l’apport de l’agriculture de montagne dans le système alimentaire ainsi que sa contribution pour assurer la disponibilité des produits alimentaires aux populations rurales sont également au menu de cette journée marquant le 74e anniversaire de la création de l’Organisation étasunienne de l’alimentation (FAO). Cet évènement est une initiative de la Subdivision de l’agriculture et de l’APC d’Ighil Ali avec l’apport des associations «Adhrar» et «Thafath».

Elle se déroule au niveau de la bibliothèque municipale à partir de 9h. Les activités programmées devraient permettre à cette localité montagneuse de sortir, l’espace de cette journée, de sa torpeur. Il convient de noter que la Journée mondiale de l’alimentation est célébrée chaque année le 16 octobre. C’est l’une des plus importantes manifestations du calendrier des Nations-Unies, qui a pour but de renforcer la sensibilisation pour une alimentation saine. Situé à plus de 800 m d’altitude sur les montagnes surplombant la rive sud d’oued Soummam, Ighil Ali, jouxtant la wilaya de Bordj Bou Arréridj, est distante de 96 km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa.

Elle compte treize villages dont l’agriculture de montagne est l’une de leurs richesses. Pour revenir à cette journée, elle a été placée par la FAO sous le signe «Une alimentation saine pour un monde faim zéro». Dans un récent rapport, cette organisation a souligné : «Atteindre l’objectif faim zéro, ce n’est pas juste donner à manger aux affamés. C’est aussi nourrir les personnes et prendre soin de la planète. Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation lance un appel à l’action à tous les secteurs afin que tous puissent bénéficier d’une nourriture saine et durable. En même temps, elle invite chacun d’entre nous à commencer à s’interroger sur ce que nous mangeons.

Nous avons assisté ces dernières années à une transformation profonde de notre alimentation et de nos habitudes alimentaires du fait de la mondialisation, de l’urbanisation et de la hausse des revenus. Nous sommes passés d’une alimentation de saison, essentiellement végétale et riche en fibres, à une nourriture à forte teneur énergétique, riche en amidons raffinés, en sucres, en graisses, en sel, en aliments transformés, en viande et autres produits animaux. A la maison, on cuisine de moins en moins et les consommateurs, en particulier dans les zones urbaines, font de plus en plus leurs courses dans les grandes surfaces, mangent dans les Fast- Food, dans la rue ou achètent des plats cuisinés à emporter.

L’association de régimes alimentaires malsains et de modes de vie sédentaires a entraîné l’escalade des taux d’obésité, non seulement dans les pays développés mais aussi dans les pays à faible revenu, où coexistent souvent la faim et l’obésité. A l’heure actuelle, plus de 672 millions d’adultes et 124 millions de filles et garçons (de 5 à 19 ans) sont obèses et plus de 40 millions d’enfants de moins de cinq ans sont en surpoids, tandis que plus de 800 millions de personnes souffrent de la faim».

Achour Hammouche

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