Koceila Benkhellat honoré à Akbou

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Une réception a été organisée, jeudi dernier, au niveau de la salle des fêtes Nasri, en l’honneur de Koceila Benkhellat, vice-champion du monde de la boxe thaï.

À l’indifférence des autorités locales, la cérémonie de jubilation a été complètement prise en charge par les proches du boxeur et certains industriels de la région. Ce qui a suscité indignation et dénonciation notamment sur les réseaux sociaux. « Nos champions sont indéniablement négligés par nos responsables », lit-on sur les différents commentaires postés sur les réseaux sociaux.

Issu du village rural Azaghar, dans la périphérie d’Akbou, ce jeune boxeur, à 22 ans seulement, a su s’imposer dans la catégorie des poids légers. C’est une consécration pour ce jeune athlète, deux fois champion d’Algérie. «Ce titre de vice-champion du monde en WMO (World Muaythaï Organization) qui s’est déroulé à Bangkok en Thaïlande au mois de mai dernier, je le dois principalement à mes proches ainsi qu’à tous mes soutiens dont la plupart sont des privés», se réjouit Koceila, que ses intimes appellent Koukou. Un titre reconnu, dit-on, et énuméré au niveau de la fédération internationale de boxe thaï.

«Et même dans un sport de combat tel que la boxe thaï, ces valeurs-là sont toujours présentes et elles sont même essentielles. Sagesse et force se rencontrent dans les sports de combat et au-delà de la rudesse des coups et de la violence apparente d’un combat, c’est aussi un art et une philosophie de vie qui s’expriment. C’est celle de la maîtrise de soi, de la droiture, du courage, de l’humilité, du respect, et de l’honneur», commente sur son poste Facebook Zahir Benkhellat, ancien journaliste et proche du boxeur honoré.

Pour manque de moyens, d’autres athlètes sportifs, à l’image de «Koukou», trouvent du mal à faire exploser leur potentiel, «le sport individuel est complètement délaissé dans notre commune. Aucune subvention de la part des autorités allant aux profits de ces athlètes. Encore moins, des salles dignes où ils peuvent s’entraîner», se désole un ancien boxeur de la région contacté par nos soins.

Lila Akkouche, Farid Chalal, Ghilas Barache, Yuva Amri de la boxe Thaïlandaise, Redha Benbaaziz et Mourad Mekhnache de la boxe anglaise sont tous des champions issus d’Akbou et qui se sont distingués mais qui n’ont eu droit à aucune reconnaissance.

La ville d’Akbou et la région de la Soummam recèlent de potentialités énormes dans les différentes disciplines individuelles. Cependant, l’absence de l’accompagnement des autorités et des pouvoirs publics constituent «des entraves au rayonnement» de ces champions. C’était le constat fait par les différents intervenants lors de cette initiative organisée par l’association Tala N Targa du village Ircène et le collectif des amis d’Akbou.

Menad Chalal

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