Le coup d’envoi de la 17e édition du Festival culturel national du film amazigh sera donné, aujourd’hui à 15h, au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou.
La cérémonie sera marquée par le double hommage qui sera rendu aux défunts Djamel Allam et Youcef Goucem à travers la projection du film d’ouverture, un court métrage de 25 mn intitulé «Banc public», réalisé par Djamel Allam et produit par Gofilm production de Youcef Goucem.
Le public aura droit à la projection d’un film documentaire sur la vie et l’œuvre de Djamel Allam, suivi de la bande annonce des films en compétition pour l’olivier d’or. Au total, 23 films seront en compétition lors de cette 17e édition, dont quatre longs métrages notamment le rival de Nassim Khelladi, une fiction de 86 mn qui raconte l’histoire de Nassim, un homme honnête et juste qui vit dans un monde de violents et affecté par la corruption.
Après le décès de sa femme, il vit avec son fils unique dans une harmonie totale, tout en veillant attentivement sur son éducation. Said, son rival, est membre de la bande de mafia en relation avec son acolyte Toufik, un trafiquant de nature violente, qui corrompt tout le monde sur son passage. Ces deux acolytes prennent comme cible Nassim.
Celui-ci veut se venger et se faire justice soit même. ‘Isegmi n tayri’ de Lounes Medjnah de 114 mn, est un autre long métrage qui raconte la vie d’Idir, un jeune homme médecin spécialiste orphelin de père et issu d’une famille très pauvre, qui a vu le chemin de sa relation commencer dans arrêt de bus. Idir vit avec sa mère Taous, qui souffre de problèmes de santé et Amel, fille gâtée par son père, propriétaire d’une entreprise de bâtiment.
‘Tamacahut n Selyunia’ de Aziz Chelmouni de 85 mn, raconte l’histoire de Selyuna, une jolie et sage princesse, qui a pris refuge dans la forêt pour fuir le serment de son frère de la prendre comme épouse après la découverte de son cheveu dans une fontaine. La malédiction jetée par Selyuna est tombée sur Mastene qui eut le doigt coupé. Un os s’est implanté dans son pied et personne n’a pu le soigner.
Selyuna, malheureuse, décida de revenir pour le guérir, à condition que son frère se rétracte sur son serment. Le film ‘Tuqqit’ (Le choc), de Karim Mouali de 107 mn, parle de Youcef, un jeune universitaire qui a eu un accident en aidant son ami Toufik à faire monter des seaux de sable à l’aide d’une corde et d’une poulie. Le choc du seau plein de sable qui lui tomba sur la tête le mit dans un état comateux. Après une dizaine de jours, il reprend connaissance, mais perd la vue.
Youcef va poursuivre ses études dans une école de non voyants. Une lueur d’espoir est possible avec une opération chirurgicale mais risquée, qui lui a été proposée par le professeur Raouf. Cette proposition fut rejetée par ses parents. Debout, devant l’arrêt de bus qui se situe en face de la maison d’un richissime propriétaire s’appelant Hadj Samah, pour aller à l’école, ce dernier l’agresse et le roue de coups de sa canne, croyant qu’il était en train de lorgner sa fille. Après trois jours d’hospitalisation, Youcef retrouve sa vue. C’est le « déclic ». Intenté en justice, Hadj Samah avoue son délit.
Est-ce que Youcef lui pardonnera-t-il ? Dix films sont également sélectionnés pour le court métrage : ‘Ayrar a ddunit’ de Nabil Challal, ‘Celui qui brûle’ de Slimane Bounia, ‘Ittazzalen iseggwasen’ de Djamel Ould Braham, ‘La bouteille d’ailleurs’ de Nabil Meziani, ‘Mazelen isegmi-slqaq’ de Moussa Sayad, ‘Mirage’ de Merwane Bourezg, ‘Ur ttaru kra ref uzekka-w’ de Omar Amroun, ‘Tayemmatt’ de Yahia Haddadi, ‘Ughaled’ de Hafid Ait Braham et ‘Tili’ de Slimane Boubkeur.
Quant aux documentaires au nombre de six, on retrouve, entre autres, le film de ‘Asemi i terbeh, joyeuse saga des Kanaris’ de Abderrazak Larbi Cherif qui relate l’histoire du club kabyle depuis sa création jusqu’en 1996. Enfin, trois films d’animation vont également se disputer l’olivier d’or, à savoir ‘Debza u dmat’ d’Ahmed Hadibi, ‘Itallen i dduklen’ de Rabah Hattabi, ‘War dderz lfetna’ de Amar Amarni. Ainsi, en l’espace de cinq jours, le jury composé de réalisateurs, producteurs, scénaristes et journalistes, à leur tête le président Said Oulmi et les quatre membres, à savoir Mohamed Oudjedoub, Nasser Yahmi, Cherif Mammeri et Seddik Ghania, auront à juger ces films pour l’octroi de l’olivier d’or pour la 17e édition.
Sonia Illoul

