Après des années d’attente, la bibliothèque communale à Timizart, environ 40 km au nord est de la ville des Genêts, vient de recouvrer sa vocation. Une bonne nouvelle pour les habitants de toute la région. Cette structure, dont les travaux ont été entamés il y a plus d’une décennie et achevés environ trois ans de ça, a accusé une énorme retard pour sa mise en service.
L’assiette choisie pour cette bibliothèque, a déjà soulevé les mécontentements des citoyens. Bien qu’elle jouxte le lycée, certains jugent qu’elle est loin du chef-lieu communal. «On ignore pour quelle raison ils ont choisi cet endroit, c’est loin du chef-lieu, il n’y a même pas de transport vers Ahriq Outar. Faire plus de deux km pour y arriver, n’est pas aisé», déclare un jeune étudiant de la commune.
Avant sa mise en service, cette infrastructure faisait office de salle de délibérations pour l’exécutif communal, et même pour un groupe de jeunes qui ont lancé le café littéraire, Ath Djennadh, où il ont invité des écrivains pour présenter leurs œuvres littéraires. L’Association Tusna également y abritait chaque vendredi ses journées de formation en dramaturgie. Pour avoir l’accès à la bibliothèque, les inscriptions sont ouvertes depuis dimanche passé.
Chaque personne qui veut adhérer doit constituer le dossier requis et le déposer au niveau de cette structure, durant toute la semaine. L’ouverture officielle, d’après le premier responsable de la commune, est fixée pour le début du mois prochain, une occasion aux habitants de la région pour plus d’accès à la lecture, notamment les élèves des classes d’examens pour une bonne préparation. D’un autre côté, cette région souffre énormément du manque de structures pour organiser les activités culturelles.
Seuls les établissements scolaires comblaient avant ce manque. Cette structure peut enfin permettre aux associations d’organiser leurs activités culturelles et de renouer avec leur vocation. Auparavant, les associations de la commune étaient obligées d’organiser leurs activités au niveau de l’annexe de la maison de la culture de la ville d’Azazga, à une dizaine de km, et même des fois à Tizi-Ouzou. Ce joyau architectural à partir de ce mois, sera à la portée des jeunes notamment pour canaliser cette tranche d’âge exposée aux multiples fléaux sociaux.
Devant ce manque d’établissement de détente et de loisirs, à l’exception d’un stade communale, et d’une maison de jeunes, l’exécutif actuel doit inscrire d’autres structures pour la promotion de la culture, le sport, et toucher davantage les jeunes qui représentent la majorité de la population.
Djaffar Ouigra