La phénoménale invasion généralisée de la chenille processionnaire revient pour la quatrième année consécutive dans la région de M’Chedallah. En effet, les premières colonnes se sont manifestées depuis le début du mois en cours en divers endroits de la région, notamment à proximité des forêts ceinturant plusieurs localités de la daïra, où l’insecte procède à la nidification à partir du mois de novembre.
Après éclosion, les chenilles quittent leurs nids et forment des colonnes de plusieurs mètres pour s’éparpiller ensuite dans les champs en s’attaquant à la verdure. Non seulement cet insecte fait des dégâts dans les surfaces semées de céréales, des vergers maraîchères et de foins, mais il constitue aussi un danger pour le cheptel, toutes espèces confondues, qui l’avale en broutant.
La chenille avalée provoque des intoxications très douloureuses au point où la bête cesse de s’alimenter et meurt bien souvent. Il fut un temps pas lointain où les services des forêts organisaient des opérations de désinfection avant l’éclosion des larves. L’opération consiste à couper la branche du pin d’Alep ou de chêne vert qui sont le lieu de prédilection de la chenille.
Les nids sous forme de pelote de soie blanche sont ensuite rassemblés en tas et incinérés. Ces opérations abandonnées depuis ces cinq dernières années ont conduit à un inquiétant développement de ce nuisible et privent aussi des centaines de jeunes, qui sont recrutés en tant qu’ouvriers saisonniers durant les trois mois du printemps. L’arrêt de son traitement a abouti à une fulgurante reproduction et une invasion généralisée à travers toute la région.
Oulaid S.