La coupe anarchique des sapins fait des ravages

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À l’approche des fêtes de fin d’année, certains n’hésitent pas à commettre des razzias dans les forêts pour couper des très beaux spécimens de sapins. Des sapins qui sont destinés à orner les devantures de magasins, ou pour les adeptes de la fête de Noël à être installés dans leurs maisons. Des sapins ainsi coupés qui auront une très courte durée de vie et qui malheureusement viendront dégarnir les rangs de nos forêts et espaces boisés déjà largement ravagés par les incendies en série.

Aussi bien les services de la Conservation des Forêts de la wilaya de Bouira que les éléments du Parc National du Djurdjura sont à l’affut, même les week-ends pour débusquer les coupeurs de sapins, mais malgré cette surveillance accrue, les contrevenants parviennent trop souvent à leurs fins. Aussi bien dans la forêt d’Errich qu’aux alentours du Parc National du Djurdjura qui chevauche les deux wilayas de Bouira et de Tizi-Ouzou, il est aisé de voir dans des espaces boisés et reculés, des agressions commises sur ces arbres très prisés en telle saison. Aussi bien sur la RN15, RN30 ou la RN33 des pistes forestières permettent aux automobilistes de se frayer un chemin entre les clairières et procéder aux coupes illicites des épicéas.

Des troncs sciés souvent à la tronçonneuse et à la va-vite prouvent que les méthodes de ces sinistres bucherons sont aguerries et que ces pratiques perdurent depuis des années. ‘’Il ne s’agit pas là d’une bande organisée ou d’un réseau de revendeurs de sapins, ce sont juste des habitués qui chaque année ont pris l’habitude de couper des épicéas. Des arbres qui mettent parfois plus d’une dizaine d’années pour atteindre une hauteur appréciable correspondant au gabarit souhaité par les adeptes de Noël et de la Saint Sylvestre‘’, déclare un agent du Parc National du Djurdjura qui précise que les sanctions à l’encontre des contrevenants pris en flagrant délit sont très lourdes.

Les épicéas, en plus d’être ravagés par les incendies, sont également la proie des chenilles processionnaires qui occasionnent des dégâts irréversibles sur ces arbres. Ainsi, entre les incendies, les chenilles et maintenant des individus qui scient impunément ces sapins, la flore et le tissu forestier en général sont plus que jamais menacés d’autant plus que certaines espèces d’épicéas sont très rares. La vaste campagne nationale de reboisement visant à repeupler les espaces boisés entamée depuis quelques semaines et qui s’étalera jusqu’au mois de mars prochain ne peut hélas pas lutter contre ce phénomène qui prend chaque année de l’ampleur.

Hafidh B.

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