La crise perdure !

Partager

La crise qui secoue le département de physique de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, au lendemain de la rentrée universitaire 2019/2020, semble s’éterniser. Le département est en situation de blocage alors que le premier trimestre tire à sa fin. Une partie des enseignants assurant les cours au niveau de ce département, relevant de la Faculté des Sciences Exactes, sont à leur 3e semaine de grève. Les enseignants grévistes contestent le nouveau chef de département de physique, estimant que sa nomination est «entachée d’irrégularités».

«Il a fait sa mutation sans que les chefs de départements d’origine et d’accueil ne soient avisés (…) et il a postulé en cachette en janvier 2019», a-t-on dénoncé. En outre, ils accusent l’administration rectorale d’voir «parachuté» ce nouveau chef de département. Pour appuyer son mouvement de grève illimitée, le collectif des enseignants grévistes de physique a appelé à un sit-in de protestation pour demain dimanche devant le siège de la Faculté des Sciences Exactes. Une action qui a le soutien de la section CNES de l’université de Béjaïa. «Les collègues du département de Physique entament leur troisième semaine de grève.

Malgré les intimidations de l’administration (…) à travers des questionnaires, mises en demeure, retrait des matières en charge…, les collègues du département de Physique sont plus que jamais décidés à poursuivre leur grève pour la démocratisation de l’université de Béjaïa et le refus du parachutage des chefs de département», lit-on dans une déclaration du CNES, parvenue à notre bureau.

Pr Chelouche, le chef de département contesté, se défend et rappelle…

Pour sa part, tout en qualifiant les accusations de ses détracteurs «de mensongères», le chef du département de Physique «contesté», en l’occurrence le Pr Azeddine Chelouche, a tenu à apporter «un éclaircissement» afin, soutient-il, «de lever toutes les supposées ambiguïtés et allégations sur ma personne». «On me traite d’un parachuté au département de physique comme si je venais d’une autre planète et comme si le département de physique est une propriété privée», s’est-il indigné dans une déclaration.

Le Pr Chelouche cite ensuite ses contributions au profit de ce département, attestant, selon lui, qu’il n’est pas un étranger. «En 2017, le cahier des charges du premier master en physique, en l’occurrence «matériaux et nano-composites» a été élaboré principalement par moi-même (…) De 2011 à 2018, j’ai assuré sans interruption les cours en master 1 et 2 en prenant en charge des modules dont les programmes sont établis par moi-même», s’est-il défendu. En outre, ce responsable affirme qu’il était, de 2013 à 2916, un membre actif dans la formation doctorale de physique depuis son ouverture. «J’ai fait soutenir trois thèses de doctorat au département de physique, dont l’une a reçu le prix de la meilleure thèse à l’université de Béjaïa en 2017.

Actuellement, je dirige deux thèses en physique dont l’une est en voie de finalisation», a expliqué le Pr Chelouche, tout en précisant qu’il a été élu membre du comité de formation doctorale (CFD) par ses pairs avec 18 voix sur les 24 votants. Concernant sa nomination officielle à la tête du département de physique, le Pr Chelouche affirme «qu’elle n’a été faite que sur la base d’un dossier répondant sans aucun doute à la réglementation en vigueur».

B. S.

Partager