La diplomatie au cœur de la campagne

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À quatre jours de la fin de la campagne électorale, les candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain continuent de développer les lignes de leurs programmes. Hier, au 17e jour, les cinq candidats ont poursuivi leurs périples à travers les wilayas du pays, hormis Azzedine Mihoubi qui a préféré, cette fois, consacrer sa journée aux ambassadeurs de quatre pays de l’Union européenne.

En effet, le candidat du RND a reçu, au siège de sa permanence nationale de campagne, les ambassadeurs d’Allemagne, de Belgique, de Hollande et d’Espagne, avec lesquels il s’est entretenu sur «des sujets liés aux relations bilatérales entre l’Algérie et les pays représentées par ces diplomates», a indiqué un communiqué de la direction de campagne de l’ancien ministre de la Culture.

Pendant ce temps, à Tebessa où il a animé un meeting, le candidat Abdelaziz Belaïd suggère d’internationaliser le procès des personnes impliquées dans des affaires de corruption : «Je réclame que tous ceux qui sont impliqués dans des affaires de corruption, parmi les membres de la bande, soient traduits devant les institutions judiciaires internationales et devant les tribunaux des droits de l’Homme», a-t-il martelé. Pour le chef du parti El-Moustakbal, «il s’agit là de crimes des plus abjects jamais commis contre le peuple algérien. Les faits de corruption dépassent en gravité les crimes commis par le colonialisme et le terrorisme», a justifié Abdelaziz Belaïd.

Ce dernier a fait savoir que «le peuple algérien a vaincu le colonialisme et le terrorisme grâce à l’union sacrée qui lie le peuple à son armée, et c’est dans cette même optique qu’il réussira à vaincre la corruption et les corrompus». De son côté, le candidat Ali Benflis, qui était hier à Skikda, a promis de réactiver les dispositions d’ouverture de droits à la retraite anticipée. Le chef du parti Talaie El-Hourriyet s’est ainsi engagé à résoudre l’ensemble des problèmes qui touchent les couches les plus défavorisées de la société, à travers «la réouverture de l’ensemble des dossiers qui demeurent en suspens».

Il s’agit, détaille-t-il, des dossiers contenant les mesures sociales à prendre en faveur des étudiants, des retraités de l’Armée, des patriotes, de la Garde communale et de l’ensemble des travailleurs de tous les secteurs d’activités du domaine public. Au sujet de cette dernière catégorie, le candidat Benflis a promis, entre autres, de réactiver les dispositions permettant l’ouverture du droit à la retraite anticipée : «Je vais réactiver la retraite anticipée, car il est inadmissible que celle-ci soit abrogée», a-t-il annoncé.

Et de marteler que «la résolution des problèmes sociaux ne peut se faire en dehors de l’ouverture d’un dialogue avec l’ensemble des concernés». Ali Benflis a, également, rappelé depuis cette wilaya de l’Est, que sa candidature est «venue pour donner de l’espoir aux Algériens, à travers mes engagements à améliorer les conditions de vie et la lutte contre la corruption. Quant au candidat Abdelmadjid Tebboune, qui était hier à Laghouat, son discours est centré sur les propositions de sortie du marasme socioéconomique de cette wilaya du sud-est du pays, avant d’écourter son meeting pour des raisons non évoquées.

Depuis l’Ouest du pays, le candidat Abdelkader Bengrina a beaucoup évoqué les grandes lignes de son programme économique qu’il compte mettre en œuvre s’il venait à être élu président de la République. Bengrina s’est ainsi engagé à donner la priorité aux jeunes désirant investir dans l’agriculture, notamment dans la mise en valeur des terres au niveau des Hauts-plateaux et du Sud, promettant d’octroyer aux jeunes des crédits sans intérêts et de mettre à leur disposition les moyens nécessaires dans le but de réduire la facture d’importation.

Le candidat s’engage, en cas de victoire, à opérer des réformes économiques à travers le redressement des «déséquilibres» du système socioéconomique, en revisitant l’économie verte et l’économie du savoir en tentant d’atteindre des taux de croissance des plus élevés qui se traduiraient positivement sur les équilibres économiques intérieurs et extérieurs.

M. A. T.

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