S. Ait Hamouda
La femme, hier, aujourd’hui et demain, elle été, est et sera la lumière de tous les instants de la vie des hommes. Elle a mené tous les combats pour la liberté, la prospérité, l’émancipation d’elle-même et de son compagnon, son fils, son père.
La femme se place fièrement à la proue et la poupe, elle est à l’avant pour briser la glace, ouvrir le chemin, déblayer les routes les plus difficiles, et à l’arrière, elle protège nos arrières. Que serions-nous sans la femme ? Qu’elle soit dissimulée derrière un voile, ou qu’elle soit «à l’occidentale» pas voilée du tout.
Elle est toujours combative. Elle est battante. Courageuse. La femme est le début et la fin de tout, elle est le soleil qui darde de ses rayons les plaines et les montagnes et le désert et son immensité inénarrable. Elle est La Kahina, Hassiba Ben Bouali, Assia Djebbar, Yamina Mechakra, Fadhma N’Soumer, et tant d’autres. La femme algérienne n’est résiduelle que dans les pensées limitées, que dans les réflexions obtuses, que dans les visions à courte vue, on lui doit la vie, on lui doit d’exister, on lui doit d’être.
Ce qui amène l’Algérien à l’aimer, à la chérir, comme mère, sœur, fille, cousine ou femme. Si on compare le sort de la femme du temps de La Kahina et le sort de la femme d’aujourd’hui, la comparaison ne serait pas en notre honneur.
C’est tragique d’être comme ça, en retard sur son histoire. Nonobstant, la femme est celle qui libère l’homme de toute les entraves, jusqu’à lui donner le droit de la voir de travers, quand bien même il la vénère du bout des lèvres devant ses semblables. Elle ne s’attend pas, à ce qu’elle soit sublimée outre mesure, qu’elle soit magnifiée au-delà des limites que l’homme a instaurées, bien qu’elle sache qu’elle est belle, au point de rendre jaloux l’homme qui se croit son maitre quoi qu’il advienne.
La femme est «l’avenir de l’homme» disait Aragon, mais revenons à celui qui lui a donné la parole Yacine Kateb, avant beaucoup d’intervenants dans le terrain de la femme : «Une femme qui pense chez-nous vaut son pesant de poudre».
S. A. H.