La figue précoce, appelée communément « Abukar » ou «bakour» en kabyle, a fait son apparition, ces derniers jours, sur les étals de certains commerces notamment de la ville de M’chedallah. En effet, ce fruit de saison dont raffolent les ménages, a « signé » donc son retour, au grand bonheur des dégustateurs lesquels ne voudraient aucunement rater l’occasion afin de titiller le palais avec ce fruit moelleux et succulent. De couleur verte et d’une texture molle, le fameux bakour est l’un des produits agricoles du terroir qui est planté en bon nombre dans les jardins des ménages disposant de terres agricoles. Néanmoins, comme à chaque année, ce fruit donne le tournis à chaque fois aux ménages avec ses tarifs exorbitants et inaccessibles. Sur les étals, la figue précoce affiche des prix oscillant entre 250 et 300 da/kg. Les tarifs bien entendu sont dissuasifs pour bon nombre de clients qui, à défaut d’en acheter, ils « dévorent » seulement des yeux ce fruit. L’on ne se bousculait bien évidemment pas pour l’acheter, mais le produit trouvait preneur tout de même. « Les prix de Bakour dépassent ceux de la banane. C’est à n’y rien comprendre. On dirait un produit importé, alors qu’il est cueilli dans nos jardins », se désole un passant devant un étal garni de figues précoces. « Les plus avertis croient que la flambée des prix de ce fruit est l’œuvre de mandataires qui mettent le feu aux tarifs de ce fruit, dont la récolte s’annonce pourtant bonne cette année », dénonce un père de famille. Bien entendu, comme tous les premiers produits agricoles récoltés en début de saison, appelés aussi primeurs, leur prix se trouvent au début toujours élevé, au grand dam des petites et moyennes bourses lesquelles doivent, à chaque fois, attendre plusieurs jours pour espérer que les prix baissent pour déguster ce fruit charnu et exquis.
Y. S.