La filière caprine en débat jeudi

Partager

Le 2e Séminaire scientifique de l’agriculture, sous le thème «L’élevage caprin en Algérie, état des lieux et perspectives de développement», aura lieu, jeudi prochain, au campus universitaire d’Aboudaou. La rencontre sera organisée par la direction des services agricoles de la wilaya de Béjaïa, la subdivision d’agriculture d’Amizour, l’université Abderrahmane Mira et le laboratoire de recherches en management et techniques quantitatives (RTM).

Le séminaire portera essentiellement, selon les organisateurs, sur l’élevage caprin, état des lieux et perspectives, la conduite d’un élevage caprin et amélioration génétique, aspect économique d’amont en aval, les différentes formes d’organisations (associations, coopératives…), les dispositifs d’accompagnement (BADR, CRMA, Angem) et enfin élevage caprin un levier du développement rural. Sur le but et les objectifs assignés à ce rendez-vous scientifique, les organisateurs soulignent : «Universellement, l’élevage caprin, de par les recettes qu’il génère, contribue considérablement à la formation de revenus substantiels pour les familles en plus de la couverture des besoins en lait et viande, ce qui permet d’atténuer la pauvreté, et par là même, l’exode rural.

En Algérie, le mot qui caractérise au mieux l’élevage caprin est diversité, avec la présence de petite, moyenne et grande exploitation à vocations différentes. Plus la taille augmente, une tendance vers la production laitière est constatée. La spécificité de la forme familiale majoritairement adoptée et le manque d’information qui en découle et empêche toute analyse approfondie du secteur. Toutefois, certaines études ont été entreprises pour essayer de le caractériser. L’élevage caprin est présent dans toutes les zones. Au nord, il est cantonné aux zones montagneuses, mais le gros de l’effectif est reparti dans les zones steppiques et subdésertiques.

La production tarde à se défaire de la logique extensive et vivrière, dressant ainsi un problème de productivité due à la taille réduite des chèvreries et la répartition spéciale du cheptel. Cette faible productivité est en soi une stratégie en raison, d’un côté, du faible coût de production, et d’un autre côté, des faibles débouchés pour les produits caprins notamment industriels. Ainsi, l’émergence d’autres formes de développement s’avère nécessaire pour l’émancipation des filières agricoles et agroalimentaires qui s’appuient sur des dynamiques locales et collectives, mettent ainsi en avant le lien entre le produit, les pratiques et le terroir.

La nécessité de valorisation «artisanale» (fromages, beurre…), permet aux agriculteurs de bénéficier de la forte valeur ajoutée. À noter qu’une journée technique sur l’élevage caprin en zone de montagne a eu lieu le mois d’avril dernier au CFPA de Sidi-Aïch en collaboration avec la CAW et l’ITELV de Baba Ali, deuxième étape d’un programme initié par la DSA, la CAW et l’ITELV après la réalisation d’un état des lieux de la filière (52 enquêtes auprès d’éleveurs sur tout le territoire de la wilaya) et qui sera ponctué par la tenue de ce séminaire national à Béjaïa qui, sans aucun doute, «sortira avec de grandes recommandations pour donner un nouvel essor à cette filière combien importante au monde rural», a précisé Boualem Bellil de la DSA de Béjaïa.

Achour Hammouche

Partager