Rien ne semble justifier les tarifs exorbitants qu’ont pris, ces jours-ci, les grenades dans la région de la Soummam. Ce fruit du terroir coûte cher et même très cher. En tout cas, c’est ce qui a été constaté récemment à Guendouz, chef-lieu municipal d’Aït R’zine, où ce fruit, très prisé au demeurant par les ménages, coûte pas moins de 250 DA/kg. À Chréa, place publique ou ce qui est considéré comme le cœur « palpitant » de Guendouz, ce fruit charnu et succulent se vend au prix précité laissant les passants qui s’enquéraient auprès d’un vendeur sans voix. «La banane fruit exotique et importé pourtant coûte en ce moment 200 DA/kg, alors que la grenade, un fruit cultivé chez nous, coûte 250 DA/kg. C’est à n’y rien comprendre !» fustige un père de famille. Les grenades exposées à la vente avaient du mal à être écoulées tellement elles étaient très chères.
«Je les ai cueillies de mon jardin. Eh ben pour les prix, ce n’est pas de tout cher vu la quantité médiocre récoltée cette année dans la région des Ath Abbas. L’offre est en baisse, ce qui explique le renchérissement de ce fruit même s’il est bien de chez nous. Et puis, à vrai dire, le verger de grenadiers a reculé ces dernières années car les gens ne travaillent plus la terre comme avant», tente de s’en défendre le marchand des grenades. Ainsi donc, avec ces tarifs pour le moins exorbitants, les «amateurs» de la grenade risquent de ne pas s’en gaver comme auparavant.
Syphax Y.

