La livraison de la STEP retardée

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Le projet de la station d’épuration (STEP) d’Akbou, implanté à proximité de la ZAC de Taharacht, accuse énormément de retard dans son volet réalisation. Lancé depuis le début de l’année 2015, le chantier est toujours à la traîne. Le délai contractuel de 18 mois assigné au groupement d’entreprises chargé des travaux est allégrement dépassé, relève-t-on. «Les entreprises titulaires du marché sont manifestement défaillantes. Les travaux n’ont jamais progressé au rythme voulu. Bien au contraire, ils ont été souvent à l’arrêt.

Nous avons dû procéder à la résiliation du contrat, après la mise en branle de la procédure réglementaire», confie un responsable local de l’Office national d’assainissement (ONA), l’organisme en charge du management de ce projet. «Nous en sommes à l’élaboration d’un nouveau cahier des charges. Il sera ensuite procédé au lancement d’un avis d’appel d’offres pour sélectionner une autre entreprise qui aura la tâche de mener le projet à bon port», a-t-il encore déclaré. A noter que l’échéance prévisionnelle de cette STEP est fixée à fin 2020 si tout se passera comme prévu, ce qui n’est pas du tout évident.

D’un montant de 2,6 milliards de DA, l’enveloppe budgétaire allouée initialement à ce projet connaître probablement une réévaluation, en raison des surcouts induit par plusieurs années de retard. Sa capacité de 100 000/équivalent habitant, correspondant à un volume de traitement de 20 000 m3 d’eaux usées par jour, fera de cette STEP l’une des plus grandes installations de dépollution dans la wilaya de Béjaïa. A cet effet, sa mise en service est une nécessité, eu égard à l’ampleur de la pollution multiforme qui affecte Oued Soummam, devenu un égout à ciel ouvert. «Il était temps de réaliser cette station, car les rejets polluants déversés dans le cours d’eau, sans aucune forme de traitement préalable, sont en train de stériliser toute forme de vie dans cet écosystème», dira un opérateur économique établi dans la ZAC de Taharacht.

N Maouche

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