Les habitants du quartier Sidi Slimane dans la commune d’Aït Amrane, au sud-est de Boumerdès, ont fermé hier, pour le deuxième jour consécutif, leur mairie, en signe de protestation contre «la dégradation du cadre de vie de leur localité, plus précisément de leur quartier». Situé à quelques mètres du siège de l’APC, le quartier Sidi Slimane manque, selon les contestataires, de tout. D’emblée, ces derniers font savoir que leur cité est dépourvue du réseau d’assainissement.
Les habitants continuent d’utiliser des fosses septiques pour évacuer les eaux usées. En temps de pluie, la remontée des rejets polluants est légion en raison de la dégradation de ces ouvrages d’évacuation obsolètes. En outre, les rues sont défoncées et deviennent impraticables à la moindre chute de pluie. L’éclairage public est défectueux avec des pylônes dégradés sans qu’aucune opération de réfection ne soit effectuée. Les résidents du quartier en question dénoncent l’«immobilisme des autorités locales et des élus» et s’estiment «délaissés alors que leur cité n’est qu’à quelques mètres du siège de l’APC». «Les promesses des élus quant à l’amélioration de notre quotidien n’ont pas été honorées.
D’ailleurs, ils (élus) sont rarement à l’APC comme c’est le cas du P/APC qui est en congé de maladie depuis près d’un an», dira un manifestant qui exprime son inquiétude sur l’avenir du quartier. A signaler que ce dernier qui alimenté de façon irrégulière en eau potable et compte plusieurs nouvelles habitations non raccordées à l’électricité. Par ailleurs, cette action de protestation a provoqué la paralysie des services de l’APC, notamment celui de l’état civil, pénalisant plusieurs citoyens désireux de se faire délivrer des documents administratifs.
Z. Y.