La principale gare routière bloquée

Partager

Au deuxième jour de leur grève, les transporteurs exerçants sur plusieurs lignes de transport de la wilaya ont procédé, hier matin, au blocage de la principale gare routière de la ville de Bouira. Ces transporteurs grévistes ont, en effet, empêché tous les bus d’accéder ou de sortir de la gare dès huit heures du matin.

Les transporteurs non-grévistes ont été obligés de déposer les usagers au bord même de l’autoroute Est-Ouest ou de la RN18, par peur de représailles de la part des transporteurs grévistes. Des échauffourées ont même éclaté entre les deux parties durant la matinée d’hier et fort heureusement, aucun débordement majeur n’a été signalé.

Les usagers qui étaient pris au piège pour la deuxième journée consécutive, n’ont eu d’autres choix que de se rabattre sur les services des taxis ou de traverser la longue distance qui relie la ville de Bouira à la gare routière à pied dès les premières heures de la matinée. Pour rappel, les transporteurs grévistes réclament l’annulation pure et simple du brevet professionnel des conducteurs de transport public de voyageurs et de marchandises, proposé à l’application récemment par le ministère des Transports.

Les grévistes exigent aussi l’amélioration de leurs conditions de travail au sein de cette station de transport de la wilaya de Bouira, et plus particulièrement au niveau de la gare routière : «Nous rejetons catégoriquement la proposition du gel de l’application du brevet de transport public et nous réclamons son annulation simple, car cette nouvelle démarche a été adoptée sans concertation avec les transporteurs qui sont les premiers et derniers concernés.

Notre grève sera illimitée jusqu’à l’annulation de cette décision», a expliqué, hier, un transporteur gréviste. Selon notre interlocuteur, plusieurs autres revendications propres à la wilaya de Bouira sont soulevées par les grévistes : «Nous réclamons l’amélioration de nos conditions de travail, notamment à travers l’ouverture de nouvelles lignes de transport et l’aménagement des horaires de travail à l’intérieur de la principale gare routière.

Nous réclamons aussi l’allégement des démarches administratives pour le renouvèlement de nos registres de commerce, en plus de l’accès aux facilitations au niveau des assurances, comme c’est le cas pour d’autres catégories de travailleurs libéraux». À l’heure où nous mettons sous-presse, les transporteurs campaient toujours sur leur place et la gare routière demeurait inaccessible pour les usagers et autres professionnels du transport.

Aucun responsable de la direction des transports de la wilaya ne s’est déplacé sur les lieux pour s’enquérir des revendications des grévistes et des milliers d’usagers se sont retrouvés abandonnés à leur sort.

Oussama Khitouche

Partager