Par Ali Boudjelil
Des voix s’élèvent pour que les marches du vendredi ne soient pas sources de propagation du Covid-19. Des médecins et des forces de propositions appellent et soulignent la sagesse de mener autrement la lutte que sur les artères où peut bien se vautrer ce virus qui peut à tout moment se transmettre sans avertir de sa présence.
Ces appels ne se veulent nullement traduire un renoncement, mais juste faire comprendre ce qu’est un repli stratégique. Un appel à travers lequel ils invitent à considérer que garder sa santé garantira la santé du mouvement. Résolution sage et réfléchie. L’heure actuelle invitant à une vigilance accrue pour se prémunir impose un comportement qui se souvient qu’«En révolution, la raison prime sur la passion.» Et que «faire preuve de sagesse pour ajourner une mobilisation», c’est aider à maîtriser le mal.
L’État s’apprête à consacrer, même avec un prix effondré du pétrole, des millions de dollars de matériels pour faire face au coronavirus qui vide les artères de nos villes. Est-ce suffisant s’il n’y a pas adhésion ou une prise de conscience effective ? Et si on avoue que nos structures sanitaires n’ont pas tellement de moyens pour faire face à cette pandémie, le voyageur sans bagage ne pourra que prier alors dans un fourgon, un bus ou un compartiment de train.
Des transports ayant certainement transporté bien des coronavirus dans leur longue carrière. Mais qu’est-il demandé à tout un chacun ? De veiller, d’appliquer avec rigueur des conduites simples, sans tomber dans les travers qui font naître les paniques qui font le bonheur des rubriques des faits divers. Car s’affoler est déjà signe d’une maladie connue des murs d’asiles. L’urgence est de ne pas trop s’attarder à chercher si ce virus à des racines, mais de faire tout pour ne pas le rencontrer.
A. B.