La salle de cinéma Mouloud Mammeri de Tadmaït, à 18 km à l’Ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, est fermée depuis plusieurs années, privant ainsi les habitants de la localité de jouir des bienfaits de cette infrastructure culturelle. En effet, cette infrastructure de loisirs était très prisée et très fréquentée par les habitants de Tadmaït amoureux du cinéma.
Ce lieu a été construit à une époque où cette culture avait une place importante dans notre société, mais depuis le début des années 2000, cette dernière est à l’abandon et les travaux de réhabilitation n’ont toujours pas commencé. Une situation qui pénalise toute une population surtout que ce lieu est la seule infrastructure culturelle qui restait à Tadmaït après la démolition de la maison de jeunes suite au passage de la voie ferroviaire entrant dans le cadre de la rénovation de la ligne Thénia – Tizi-Ouzou.
De ce fait, la population locale se trouve livrée à elle-même vu le manque cruel de centres de jeunes et de loisirs dans la région. Par conséquent, les riverains interpellent les services concernés à prendre les mesures adéquates pour remettre en marche ce centre de loisirs. Cette infrastructure faisait aussi office de salle de meeting pour les partis politiques et autres associations, mais depuis sa fermeture, les organisateurs souffrent le martyr pour trouver une place valable à ce genre d’activité.
On y organisait même des galas artistiques à l’occasion de la célébration des grandes dates. Ce cinéma de 350 sièges, qui avait ouvert ses portes durant les années 1987, est actuellement dans un état de délabrement, car les plafonds sont détériorés, les sièges endommagés et dégradés et les infiltrations des eaux pluviales ont occasionné d’importants dégâts à l’intérieur de la salle où les murs sont délabrés.
La population locale est ainsi privée des spectacles et de galas artistiques. «Cela fait des années qu’aucune activité culturelle n’a été organisée dans notre région. La fermeture de cette infrastructure est une grande perte pour nous. De ce fait, nous exhortons les autorités locales à intervenir auprès des services compétents pour remédier à cette situation qui n’a que trop duré», dira un habitant de la région.*
Rachid Aissiou