Depuis plusieurs jours, la flambée des prix n’épargne plus aucun produit alimentaire dans la région. Après les fruits, les légumes, la viande, le poulet et les œufs, c’est au tour du prix de la sardine de grimper. Surnommée autrefois le repas du pauvre, elle a été vendue au cours de la semaine à 500 DA le kilo à Sidi Aïch dans l’unique poissonnerie implantée au centre-ville. Chez les vendeurs de poisson installés à l’entrée du marché hebdomadaire, elle était proposée à 400 DA avec une qualité qui laisse à désirer.
Par ailleurs, le prix du merlan et du rouget variait entre 1 200 et 1 400 DA, alors que celui de la crevette était à 1 600 DA. Une hausse due probablement aux conditions climatiques, affirme-t-on. Ainsi, ce poisson bleu, considéré comme la seule alternative aux viandes rouges, est devenu un véritable luxe pour le citoyen qui se plaint de voir son pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil. Désorientés et désobligés, les pères et mères de famille ne savent plus où donner de la tête avec cette tendance inflationniste tous azimuts. «Naguère, on nourrissait de sardines les chats et aujourd’hui, on ne peut même pas rêver de les voir dans nos assiettes», ironise un père de famille.
Nonobstant cette flambée des prix, des citoyens finissent par mordre à l’hameçon dans un pays dont le littoral de plus de 1 200 km est le seul endroit au monde, où le poisson meurt de vieillesse, ajoute-t-on.
Bachir Djaider

