La station thermale Fraksen fermée

Partager

Avant-hier vendredi, à l’appel de la Coordination de la société civile de la commune d’El Hachimia, au sud de la wilaya de Bouira, plusieurs dizaines de citoyens du village Ksana, ont procédé à la fermeture de la station thermale «Fraksen», située dans ce village.

Des centaines de touristes, venus de plusieurs wilayas pour profiter des eaux et des bains de cette station, dès les premières heures de la matinée, ont été contraints de rebrousser chemin, en raison de cette fermeture. Les protestataires ont justifié leur action par «le retard qu’accuse la réalisation du projet en question ainsi que la mise en service de l’ensemble de ses infrastructures». Ces derniers ont aussi réclamé l’annulation du contrat de concession de l’investisseur en charge de ce projet. Pour-eux, l’investisseur n’a pas «respecté ses engagements» pour la relance des activités thermales dans cette région et l’ouverture de postes d’emploi. Les protestataires ont aussi réclamé l’ouverture d’une enquête par le wali de Bouira dans ce sens.

Contacté par nos soins, l’investisseur en charge de ce projet a balayé d’un revers de la main les accusations des protestataires, en assurant que «le projet mis en service apporte une grande richesse à cette région et offre de nombreux postes d’emploi pour ses citoyens». Notre interlocuteur dénoncera ce qu’il a qualifié de «grande manipulation et de complot contre son entreprise, monté par des parties malveillantes, dont certains responsables locaux, qui veulent saboter ce projet et le tourisme dans la région».

L’investisseur en question a aussi affirmé qu’une plainte a été déjà déposée au niveau du tribunal d’Aïn Bessem contre les responsables de ce blocage et qu’une enquête a été ordonnée par le procureur de la République : «Par respect à la procédure judiciaire, je ne peux pas tout dévoiler actuellement. Cependant, et dès la fin de cette procédure, nous allons divulguer beaucoup de vérités à propos de ce sabotage programmé. Notre investissement est propre et nous ne nous sentons pas redevables à qui que ce soit !»

Pour terminer, il lance un appel aux responsables de la wilaya, afin de «protéger» ce projet puisque, selon-lui, le risque de fermeture définitive existe bel et bien.

Oussama K.

Partager