L’ambiance des fêtes de mariages et de circoncisions a déjà commencé, dans les villages, là haut sur les montagnes, bien que les vacances d’été ne soient pas encore entamées.
L’effervescence qui caractérise les villages durant l’été reprend à l’avance, chez ceux qui n’attendent pas leur congé annuel pour festoyer. Nos citadins reviennent peu à peu pour des vacances au bled, comme chaque année. Les ruelles vides, durant toute l’année, reprennent un peu d’animation grâce aux nouveaux arrivants qui s’installent pour profiter des soirées musicales qui ne tarderont pas à animer les hameaux.
Sur les routes, l’attention des passants est attirée par le retour des cortèges de voitures et les youyous de leurs passagères qu’on entend de loin. Les enfants s’en donnent à cœur joie avec leurs cris discordants. Durant tout le week-end dernier et celui d’avant, les salles des fêtes ont repris du service.
La nouvelle coutume veut que la célébration des festivités de mariage et de fiançailles se déroulent en ces lieux que les familles préfèrent à la traditionnelle maison du village, surtout lorsque cette dernière manque d’espace pour une fête qui draine des centaines de personnes.
«A la salle des fêtes, il suffit de commander le nombre de repas à servir pour ses invités. On ne s’inquiète ni des denrées alimentaires ni de louer les services d’un DJ et encore moins du confort de ses hôtes. Mais tout cela est loin d’être gratuit», dira un père de famille.
Il est bien entendu que ce genre de service se paie plus cher qu’à la maison mais on fait l’économie des difficultés inhérentes aux fêtes. Plus question de s’inquiéter pour louer des tables et des chaises, des marmites, ou d’avoir recours aux services d’un cuisinier et autres tracas. On ne s’embarrasse pas de chercher la vaisselle et tout le matériel nécessaire à la fête.
Les adeptes des salles des fêtes sont de ce fait, de plus en plus nombreux. Ce qui explique que les carnets de commande soient pleins depuis près d’une année. Le seul désagrément relevé est que «le client» ne choisisse plus la date de la fête à sa convenance.
A. O. T.