Le personnel pédagogique de l’école primaire Chouhada Amour, sise au centre urbain du chef-lieu de la commune de Kherrata, exerce dans des conditions en inadéquation avec une scolarité correcte. En effet, dispenser un enseignement de qualité, déplore-t-on, est contrarié par une foule de facteurs qui rendent aléatoire, voire utopique la réussite scolaire. Et pour cause.
Dans la cour de ce vieil établissement, il y a plus d’élèves qu’elle ne peut contenir. Cette densité est un baromètre fiable et révélateur des effectifs pléthoriques des différentes classes. «La surcharge des classes est l’une des préoccupations majeures de notre école, qui compte plusieurs centaines d’élèves, tous paliers et niveaux confondus. Nous n’avons jamais cessé de tirer la sonnette d’alarme et d’alerter les autorités concernées, dont l’APC et la Direction de l’éducation, sur l’urgence de solutionner ce problème.
Sans résultat», fulmine un instituteur de cet établissement. «En voulant rendre l’enseignement accessible à tous, on s’est éloigné de l’école de qualité et démocratisé l’échec. Peut-on exiger de l’éducateur une quelconque performance, si on ne lui offre pas le minimum pour exercer ?», s’interroge un autre enseignant. A se fier à nos interlocuteurs, la surcharge des classes touche tous les niveaux. Néanmoins, «les classes de 3e et 4e années sont les plus affectées, avec une moyenne de 45 élèves chacune», révèle-t-on.
Pour rappel, durant les premières semaines qui ont suivi la rentrée scolaire, les 18 éducateurs qui officient dans cette école ont organisé un mouvement de grève pour rappeler aux autorités leurs responsabilités. «Comme solution palliative et transitoire, nous avons suggéré l’exploitation des locaux vides du lycée de la ville, mais personne n’a daigné nous écouter», déplore un instituteur qui signale, outre l’exigüité de la structure, le défaut d’étanchéité de certaines salles de classe et la vétusté du mobilier scolaire.
Nacer M.