L’APC et l’ONM au rendez-vous

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A l’instar des autres régions du pays, Akbou a commémoré le 58e anniversaire des tragiques événements du 17 octobre 1961. Dans ce sens, un programme à la hauteur de cet événement a été concocté par l’APC, en collaboration avec l’Organisation nationale des moudjahidine et celle des enfants de chouhada, sans oublier le mouvement associatif local. Ainsi, jeudi dernier, la place des Martyrs de la ville de Piton grouillait de monde, prêt à lancer les festivités. Une foule nombreuse, composée d’hommes et de femmes, attendait le départ du cortège formé notamment de bus vers le carré des Martyrs et les lieux ciblés à cet effet.

Pour sa part, la masse juvénile, avide de connaître son passé et voulant s’informer sur cette date fatidique de l’histoire de l’Algérie, était présente en nombre. Au carré des Martyrs, sis dans la plus grande banlieue de Guendouza, des officiels des services de sécurité ont accompagné le chef de daïra, le président de l’APC, les élus de la commune, les moudjahidine et les enfants de chouhada pour y déposer une gerbe de fleurs et réciter la Fatiha. A cette occasion, Djamel Akilal, vice-président de l’APC, a annoncé à l’assistance que certains sites inscrits dans le programme ont été baptisés au nom de martyrs de la Révolution.

Il s’agit du centre de soins de Guendouza, baptisé au nom du chahid Ali Fétiouene, et de la maison des Jeunes du même quartier qui porte désormais le nom du chahid Boussaad Madaoui, tous deux tombés au champ d’honneur, les armes à la main. Et sur les lieux, les officiels ont invité les moudjahidine qui ont connu et accompagné les deux chouhada à apporter quelques témoignages qui serviront de repère aux nouvelles générations. Enfin, la cérémonie, qui a duré un peu plus de deux heures, a pris fin à la maison des Jeunes, où une collation a été offerte aux présents.

Il faut savoir que la célébration de cette date-clé de l’histoire contemporaine de notre pays est une tradition dans la ville d’Akbou, d’autant plus que toute la vérité sur ces tragiques événements ayant engendré la mort de 150 à 200 personnes n’a pas été dite. Pour rappel, la Fédération de France du FLN avait appelé des centaines d’Algériens à sortir dans les rues de Paris pour manifester contre le couvre-feu instauré à l’encontre des travailleurs algériens par la préfecture de Paris. La réaction brutale des forces de l’ordre, dirigées à l’époque par le sinistre Maurice Papon, envers des Algériens désarmés, est à ce jour un douloureux événement mystérieusement occulté par les deux rives de la Méditerranée.

Menad Chalal

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