Le retard mis dans la démolition des bâtiments menaçant ruine au centre-ville d’Aïn El-Hammam commence à inquiéter la population et les responsables de l’APC.
Ces derniers dénoncent cette situation par la voix d’un de ses élus qui n’hésite pas à pointer du doigt la DUC. Selon, en effet, Aït Salah, vice-président, «il appartient à la DUC (direction de l’urbanisme et de la construction), maître de l’œuvre et de l’ouvrage, en même temps, de prendre la décision qui s’impose. C’est cet organisme qui gère le financement de l’opération tout en se chargeant du suivi des travaux.»
En dépit de l’arrêté portant démolition des immeubles en question, pris par le P/APC, rien n’indique que des travaux devraient se dérouler sur les lieux, dans les jours à venir. Hormis, les tuiles couvrant le dernier étage, enlevées il y a plus d’un mois, tout semble se dérouler normalement.
Les commerçants, faisant fi du danger, continuent à vaquer à leurs occupations alors que les marchands ambulants persistent à étaler leurs marchandises au niveau du tunnel formant le sous-sol des deux bâtisses. La première entreprise désignée pour l’exécution de la tâche (démolition) est repartie sans crier gare, après avoir attendu un ordre de service (ODS) qui ne viendra pas finalement.
Nos sources affirment qu’une autre devrait prendre le relais rapidement. Or les jours passent et le danger est toujours là, plus menaçant que jamais. Il semblerait, selon notre interlocuteur que «c’est la DUC de Tizi Ouzou qui a désigné la première entreprise pour la récuser plus d’un mois après pour en engager une autre qui n’a d’ailleurs pas commencé les travaux».
Personne au niveau de l’APC, ne s’explique les raisons de ce retard. La balle est vite renvoyée à la DUC de Tizi Ouzou. Faute de communication publique sur le sujet, la population se révolte face au danger qui pourrait coûter des vies humaines surtout que cette partie de la ville est très fréquentée par de nombreux citoyens qui viennent s’approvisionner chez les marchands ambulants.
Par ailleurs, les magasins les plus attirants se trouvent également au niveau de ce quartier. C’est dire que l’inquiétude des citoyens est amplement justifiée. Selon notre source, le P/APC et les membres de l’exécutif communal cherchent à avoir une entrevue avec le premier responsable de la wilaya pour lui demander d’intervenir auprès de qui de droit afin de hâter les travaux. En attendant, le danger est plus que jamais présent. «Que chacun assume ses responsabilités», ajoute-t-on du côté de la municipalité.
A. O. T.