L’aquaculture pour booster la production

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La wilaya de Béjaïa n’arrive toujours pas à améliorer son rendement halieutique, et ce depuis une dizaine d’années. Pour booster la production, la direction de la Pêche table sur l’aquaculture.

C’est ce qui ressort des déclarations de Nadir Adouane, directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya, accosté à Beni Ksila, à l’occasion de la signature d’une convention de formation au ramendage.

Une formation destinée, faut-il le préciser, à la femme rurale, selon les termes de cette convention paraphée au niveau de la Sous-direction de la pêche de Beni Ksila, entre la Direction de la pêche et des ressources halieutiques locale, l’Institut national supérieur de la pêche et de l’aquaculture (INSPA) d’Alger et l’Association de la femme rurale (AFUD) de Béjaïa.

Au sujet de la production halieutique et des rendements attendus, le directeur du secteur de la pêche au niveau local, Nadir Adouane, est revenu sur les perspectives d’avenir de son secteur. «Les nouveautés dans le secteur de la pêche, c’est l’aquaculture. La mer ne peut plus donner. La production nationale et mondiale sont toutes les deux en régression», dira le responsable.

Prenant l’exemple de la wilaya de Béjaïa, notre interlocuteur précisera : «La production n’a pas évolué depuis dix ans, soit de 2 500 à 3 000 tonnes par an. Nous devons impérativement aller plus loin», a-t-il suggéré. M. Adouane a également rappelé que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé la ration pour l’Algérie à 5 kg par an et par habitant. Mais actuellement, nous ne sommes qu’à 4 kg. La production nationale est de 100 000 tonnes et l’OMS nous a demandé d’arriver à 200 000 tonnes. Cela passe par l’aquaculture. Nous nous sommes attelés à la commencer, entre autres, à Beni Ksila.»

En ce qui concerne la formation de ramendeuse ayant débuté le 30 juin dernier, au profit de 20 femmes, et va durer 1 mois (4 jours/semaine entre 80 et 90 heures de formation au total), elle sera couronnée d’une attestation délivrée par l’INSPA d’Alger.

M. Adouane Nadir poursuivra dans ce sens : «C’est une bonne initiative qui entre dans le cadre de la promotion de la femme rurale à Beni Ksila, où nous avons un sérieux problème de réparation des filets de pêche. C’est aussi un honneur pour nous de prendre part à cette initiative, en faveur des femmes. Nous participons à la promotion de la femme rurale avec cette convention signée entre la DPRH, l’INSPA et l’Association de la femme rurale de Béjaïa. Nous allons d’ailleurs accompagner ce genre initiatives.»

A noter que c’est au mois d’avril dernier que la première ferme aquacole fut opérationnelle dans la wilaya de Béjaïa (Beni Ksila).

Achour Hammouche

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