Large adhésion à la grève

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Les travailleurs des différents secteurs affiliés aux sections syndicales adhérant à la CSA ont répondu favorablement à l’appel à la grève accompagnée d’une marche, qu’avait lancé la Confédération des syndicats algériens. La marche des travailleurs affiliés aux syndicats autonomes s’est ébranlée de la place de l’ancienne mairie, où un sit-in a été observé, avant l’entame la marche en direction de la place de la Bougie. Les mots d’ordre de cette action de protestation, comme l’a précisé la CSA dans son communiqué et comme l’ont réitéré les bureaux de wilaya Cnapest, Unpef pour le secteur de l’éducation, le Snpsp pour la santé, le Snapap pour l’administration publique et le Satef, portent sur «le soutien au mouvement populaire, la dénonciation de loi sur les hydrocarbures et celle sur les retraites, la libération des détenus d’opinion et le départ du gouvernement Bedoui».

Les slogans des marcheurs se rapportaient tous à ces axes, en plus du rejet de l’élection présidentielle prévue pour le 12 décembre prochain. La grève, selon le coordinateur Cnapest Tizi-Ouzou, M Raab, a été suivie dans le secteur qu’il représente, l’éducation, «à 100%». L’évaluation de l’impact de la grève se fera par la CSA ultérieurement, souligne-t-il. En plus des secteurs sus cités, les avocats et quelques syndicalistes affiliés à l’UGTA participaient également à la marche, affichant leur «adhésion» au mot d’ordre de la grève. Il y avait aussi des militants et élus de différents partis implantés dans la région, en plus de citoyens de différents horizons.

Pour rappel, la CSA, composée de 13 syndicats de divers secteurs de la fonction publique (éducation, administration, enseignement supérieur et santé) et du secteur économique (poste, maintenance aéronautique), a lancé un appel à une grève nationale et une marche à travers tout le territoire de la wilaya. Il était question dans l’appel lancé par ces syndicats, en termes de revendications, d’un soutien au mouvement populaire, mais aussi «l’interpellation des gouvernants sur la nécessité de prendre en charge leurs revendications socioprofessionnelles, relatives notamment à la loi sur la retraite, le pouvoir d’achat et les libertés syndicales».

La Confédération des syndicats algériens (CSA) a réitéré son «soutien indéfectible au mouvement populaire pacifique et son engagement total à œuvrer à son renforcement et à sa poursuite jusqu’à la satisfaction de ses revendications légitimes». Elle exige «le départ du gouvernement Bedoui». Les syndicats dénoncent, entre autres, «l’exploitation de la conjoncture actuelle pour faire passer et adopter des lois et des décisions décisives à même d’hypothéquer l’avenir des générations futures et d’affecter la souveraineté nationale, telles que la loi sur les hydrocarbures, le code du travail et la loi sur la retraite».

Il réclame «la libération immédiate des détenus d’opinion et politiques». Ces actions de protestation ambitionnent, selon la CSA, d’instaurer «le respect des droits et des libertés constitutionnels et des conventions internationales et des traités ratifiés par l’Algérie», ainsi que le «maintien des capacités de l’État à lutter contre la corruption, tout en protégeant et en renforçant les fondements de l’État social». Il est aussi question, selon la CSA, de «protéger les acquis des travailleurs et œuvrer à l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen».

K. H.

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