«L’avenir de l’USOA est l’affaire de tous»

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Hakim Benali revient dans cet entretien sur la situation qui prévaut au sein de l’US Oued Amizour et sur la mission du directoire qu’il préside, dont la mission s’achève mardi prochain.

La Dépêche de Kabylie : Peut-on savoir où en est la situation du club ?

Hakim Benali : Après la démission de l’ex-président Aomar Oumbiche, on était obligés d’installer une cellule de transition pour la gestion des affaires courantes du club. Il faut savoir qu’on était des volontaires. Nous avons trouvé une situation financière alarmante, avec des caisses vides. A partir de là, on a discuté avec les joueurs, qui revenaient au fur et à mesure aux entraînements. On a géré les quatre dernières rencontres de la phase aller, l’équipe a remporté deux matchs à domicile et perdu les deux autres en déplacement. Le club compte actuellement 12 points.

L’AG élective n’a rien apporté de plus ?

Malheureusement, aucun candidat ne s’est présenté, ni lors de la 1ère AG élective, reportée pour absence de quorum, ni durant la 2e. Lors de cette dernière, tenue le 3 du mois courant, le représentant de la DJS avait insisté pour l’installation d’un directoire, mais personne des membres de l’AG ne voulait y faire partie. On a, alors, pris à la dernière minute la décision de se reconstituer en directoire temporaire, présidé par moi-même, dont la mission prendra fin le 15 janvier.

Pensez-vous qu’un directoire de 12 jours est la solution idoine pour un club comme l’USOA ?

Je ne vous mentirai pas, ce n’est pas une solution. Mais il faut savoir qu’on est financièrement épuisés. Si on continue, on ne pourra pas supporter toutes les charges, surtout que les caisses étaient vides à notre arrivée et les dettes n’étaient pas épurées. Nous avons pris une lourde responsabilité, et ce n’est pas évident de continuer à gérer les affaires du club alors que nous n’avons pas les moyens financiers pour le faire. Ce n’est pas la première fois qu’on vient en aide à l’USOA. Nous avons déjà dépensé de notre poche pour ce club, et ce, sans qu’on ne nous rembourse. On est revenus avec nos propres moyens. Au-delà du 15 janvier, on ne pourra plus continuer.

Certains affirment que l’USOA a été délaissée par ses propres enfants….

On aurait aimé voir les membres de l’AG qui avaient signé le retrait de confiance à l’ex-président se présenter à l’AG élective, d’autant plus que l’USOA est l’affaire de tout le monde. L’USOA est un club amateur, les membres de l’AG ont une grande responsabilité, et c’est à eux que revient le droit de destituer le président. Ce sont eux aussi qui sont appelés à prendre des décisions et proposer des résolutions dans l’intérêt de l’équipe. Malheureusement, lors des AG électives passées, la grande majorité était absente.

Un appel à lancer ?

Oui, et je m’adresse à tous les opérateurs économiques, aux anciens joueurs et à toute la famille de l’USOA, car j’estime que l’avenir du club est l’affaire de tous. Tout le monde devra mettre la main à la poche et la main dans la main pour sortir ce club de sa situation actuelle. Aux autorités locales, je leur demande de s’impliquer davantage afin de solutionner la crise qui secoue notre club. Il faut intervenir dans les plus brefs délais pour arrêter l’hémorragie. C’est la seule manière de sauver ce qui reste à sauver. Encore une fois, je rappelle que ce club appartient à tout le monde.

Entretien réalisé par Rahib Medhouche

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