L’hécatombe routière continue d’endeuiller les familles algériennes et le nombre de ses victimes ne cesse d’augmenter. En effet, pas moins de 2 557 morts et plus de 25 000 blessés ont été causés par 17 800 accidents de la circulation, au cours des neuf premiers mois de l’année. Tel est le bilan rendu public, hier, par le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), Ahmed Naït El Hocine. «C’est un bilan très inquiétant», a-t-il précisé, lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. D’après les statistiques avancées, Ahmed Naït El Hocine estime que «l’année 2018 a été la moins meurtrière sur nos routes, depuis plus de deux décennies».
Nonobstant les mesures prises par les pouvoirs publics afin de freiner cette machine meurtrière ayant causé des milliers de victimes, chaque année, le nombre des accidents ne cesse d’augmenter. Le directeur du CNPRS estime également que «nonobstant le changement de certaines lois et le durcissement des pénalités et amendes dans le domaine des routes, les résultats restent insuffisants». Il a ajouté que le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales s’emploient à créer une autorité dans le domaine de la sécurité routière, qui disposera de toutes les prérogatives en matière de sécurité routière, notamment la formation et l’examen des permis de conduire, la sensibilisation ainsi que le suivi des contrevenants au code de la route.
«Les statistiques sur lesquelles nous nous appuyons sont basées sur des rapports préparés par les services de sécurité et traduits en justice. Ces statistiques montrent que 95 % des accidents sont liés à des facteurs humains», a affirmé l’invité de la Radio nationale. Parmi eux, ce même responsable cite la vitesse excessive qui représente, selon lui, environ 20 %, le manque de contrôle du véhicule et le non-respect de la distance de sécurité, qui est la première cause des accidents. Et de poursuivre que «25 % des auteurs des accidents de la circulation sont titulaires d’un permis de conduire de moins de deux ans».
L. O. CH.

