Le chef-lieu de la municipalité saturé !

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La commune montagneuse et rurale de Tirmitine souffre énormément de l’étroitesse et de beaucoup de manques au niveau de son chef-lieu, fruit d’un manque d’aménagements adéquats, fait aggravé par la situation géographique qui caractérise cette localité au relief accidenté. Sa localisation au bord du chemin de wilaya 228, fréquenté et traversé par un trafic automobile accentue tous les désagréments et dangers qui découlent de cet état de fait.

Les premiers faits qui attirent l’attention de tout passant en sont l’état lamentable des routes qui le traversent et surtout les dangers qui guettent les riverains et particulièrement les enfants scolarisés au niveau de l’école primaire Siaci et le CEM les frères Slamani. En effet, quel que soit le chemin qu’on peut emprunter, aussi bien du côté haut, c’est-à-dire en longeant le village Laksar ou bien par le bas en passant par celui d’Azemour Oumeriem, les tracasseries sont pareilles et la traversée ne se fait qu’au prix de grands slaloms car de la chaussée, il ne subsiste qu’un grand nombre et suite de nids-de-poule et d’énormes crevasses, au point où ce parcours est devenu une véritable corvée pour les usagers obligés d’y transiter ou habitants des lieux.

Quant à la circulation piétonne, elle n’est guère plus facile, puisque les rares trottoirs qu’on trouve par endroits sont tellement étroits que les citoyens et autres écoliers et collégiens sont contraints de circuler à même la chaussée et subissent toute la poussière d’été et la boue en temps de pluie. Désagrément que subissent à longueur de journée et d’année les habitants également, ceci en plus des dangers dus à la circulation automobile à la rentrée et à la sortie des classes.

En effet, en ces moments, en plus du flux habituel, les bus du transport scolaire qui stationnent devant les deux établissements sus cités et le grand nombre d’élèves rendent la situation encore plus difficile et surtout plus périlleuse. Les bousculades des enfants qui s’entremêlent aux véhicules créent un cafouillis indescriptible et propice à d’éventuels accidents. Un autre danger et des plus voyants est facilement visible sur les lieux où se croisent le chemin de wilaya et le chemin vicinal qui mène vers les sièges de la mairie et de la poste.

Cet endroit représentant une pente importante, ponctué par un sommet de côte et un virage dangereux qui a été d’ailleurs plusieurs fois le théâtre de collisions entre véhicules et source de beaucoup d’altercations entre chauffeurs de véhicules. Par ailleurs et pour une commune de quelque 20 000 habitants, l’on ne dénombre aucun prestataire de service pour les besoins des citoyens qui, de ce fait, sont contraints de rallier Tizi-Ouzou ou Draa Ben Khedda pour se faire établir le moindre document, pour une consultation médicale…etc.

Le manque de foncier et l’absence de crédits suffisants pour la réalisation d’infrastructures en mesure d’abriter de tels services semble le motif qui freine leur implantation, selon une source de l’APC. En attendant, les citoyens de cette commune continuent à subir les conséquences de tout ce manque au niveau de leur chef-lieu. «Ce n’est pas digne d’un chef-lieu de commune et tous les réaménagements que l’on pourrait opérer ne suffiront pas, vu le relief accidenté de ces lieux qui ne peuvent jamais contenir autant d’infrastructures qui manquent à la commune.

Il faut peut-être penser à sa délocalisation. Pourquoi pas vers le lieu-dit Thiplakine, sis un peu plus loin que «la casse automobile», dira un citoyen rencontré sur place.

Rabah A.

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