Le phénomène des chiens errants a refait son apparition depuis plus de trois mois au chef-lieu de la commune d’Illoula Oumalou. Le nombre de ces chiens ne cesse de se multiplier en raison de l’absence d’opérations d’abattage.
Ils sont signalés partout, et circulent souvent en meutes, ce qui accentue davantage leur dangerosité, car ils peuvent être des vecteurs de graves maladies. En effet, ces canidés de toutes races se font remarquer habituellement dans différentes artères du chef-lieu d’Illoula Oumalou. Ils ne sont apeurés ni par le va-et-vient des véhicules, ni des passagers.
Bien au contraire, ce sont les piétons qui hésitent à circuler et à continuer leur chemin, car ces meutes se montrent parfois menaçantes. «Nous partons à notre lieu de travail la peur au ventre. Généralement, on doit s’armer de pierres pour nous défendre, mais nous ne pouvons rien faire si on est en face d’une meute de chiens. Il m’arrive parfois de retarder mon départ au travail jusqu’à leur dispersion», a dit un habitant de la cité 50 Logements, à 30 mètres du siège de l’APC D’Illoula Oumalou.
Pour un autre riverain, ce sont surtout les enfants qui sont les plus exposés aux dangers de ces bêtes, leurs parents se sentent alors obligés de les accompagner jusqu’à leurs écoles. «Le nombre des écoliers est important dans notre cité, l’heure de leur départ à l’école coïncide souvent avec la présence de chiens errants, d’où l’urgence de trouver une solution à ce grave problème qui perdure depuis longtemps afin d’éviter le pire», insiste notre interlocuteur.
Ces riverains n’arrivent, d’ailleurs, toujours pas à comprendre l’«indifférence» des autorités locales face à ce phénomène. A ce jour, heureusement qu’aucun cas d’attaque n’a été signalé, mais leur présence est déjà un danger permanant pour la population, surtout qu’ils ne sont pas vaccinés. «Ces meutes sèment vraiment la terreur dans nos quartiers, les habitants prennent souvent la fuite, dès qu’ils sont confrontés au danger, nous avons peur d’être attaqués par ces chiens», a déclaré un habitant du chef-lieu.
Il serait souhaitable que les services concernés interviennent en organisant une vaste compagne d’abattage, car le phénomène est devenu inquiétant.
Aziz Alimarina