Le commerce informel connaît une ascension fulgurante ces dernières années, eu égard aux énormes profits qu’engrangent les vendeurs à la sauvette, dont l’activité échappe au fisc et aux autres charges liées à la location, entre autres.
La commune de Boudjellil, située à 87 km au sud-ouest de Béjaïa, n’est guère épargnée par ce fléau, qui cause des pertes incommensurables à la trésorerie publique. Ainsi donc, des étals ont vu le jour dernièrement sur les accotements de la RN106, qui passe par cette municipalité.
De multiples points de vente de produits agricoles du terroir sont apparus, surtout depuis l’avènement de la saison estivale, au village Bouâaziz, situé de part et d’autre la RN106. Des jeunes, des moins jeunes, voire des enfants tiennent à longueur de journée des étals achalandés, où ils exposent à la vente des fruits et légumes de la localité. La circulation automobile au niveau de cette route est dense, ce qui créé un véritable dynamisme et aide parfaitement le commerce informel à prospérer dans l’impunité. Des dizaines de vendeurs à la sauvette y trouvent leur compte en engrangeant des recettes énormes.
Il faut dire que les prix des légumes et fruits mis en vente sont relativement bas par rapport à ceux des commerces travaillant dans la légalité. La marge des tarifs est tellement intéressante que les automobilistes empruntant la RN106 se rabattent sur ces points de vente informels pour s’y approvisionner, en économisant quelques dizaines de dinars.
Par ailleurs, d’autres produits, comme les œufs et les poulets vivants, sont vendus également sur les abords de cette route, en toute impunité. Ces produits, comme tout le monde le sait, doivent être commercialisés dans des conditions d’hygiène irréprochables, mais force est de constater que cela est le cadet des soucis des volaillers qui écoulent leurs produits dans une insalubrité incroyable.
Syphax Y.