Le bras de fer qui oppose les enseignants du lycée Ahmed Amzil de la commune de Haïzer au directeur de cet établissement, depuis plus de deux semaines, s’est transformé, à la fin de la semaine dernière, en un véritable conflit entre les parents d’élèves et les enseignants.
En effet, c’est suite à une action de protestation menée par les parents d’élèves, jeudi, ayant procédé à la fermeture du lycée, que des altercations verbales et des échauffourées ont éclaté entre eux et les professeurs.
Fort heureusement, la présence des policiers sur les lieux et l’intervention d’élus locaux a permis d’éviter le pire. Pour rappel, les parents des élèves de cet établissement, qui ont déjà tenu plusieurs actions de protestation, depuis le début du débrayage des enseignants, ont dénoncé «le laisser-aller des professeurs qui ne se soucient pas de l’avenir et de la pédagogie des élèves». Ils ont réclamé une fin rapide de la grève des enseignants.
Une revendication communiquée au directeur de l’éducation, qui s’est déplacé jeudi après-midi, au niveau du lycée, pour rencontrer les parents et les enseignants. Une initiative qui n’a pas abouti à une solution, puisque les professeurs tiennent coûte que coûte que leur principale revendication soit satisfaite, en l’occurrence le départ du directeur du lycée qu’ils accusent d’être le premier responsable de la situation de «pourrissement» dans laquelle se trouve cet établissement.
Par ailleurs, la section syndicale du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique de l’éducation (CNAPESTE) de cet établissement a rendu publique, jeudi dernier, une déclaration dans laquelle elle a dénoncé «les dépassements et les tentatives d’agression dont ont été victimes les enseignants. Elle a, en outre, appelé les parents d’élèves «à faire preuve de plus d’objectivité et de neutralité et à intervenir en faveur de l’amélioration des conditions de scolarisation des élèves».
Toujours selon le même syndicat, le directeur de l’établissement n’a pas réagi «aux menaces et insultes proliférées par certains parents d’élèves, jeudi». D’ailleurs, il n’a pas exclu le recours aux autorités judiciaires, afin de «mettre un terme à la campagne de dénigrement et de diffamation, dont sont victimes les enseignants, notamment sur les réseaux sociaux».
Enfin, le CNAPESTE a assuré que le mouvement de grève se poursuivra, la semaine prochaine, avec, notamment, l’organisation d’autres actions de protestation. A noter que les enseignants du collège Ahmed Allioui de la même commune, solidaires avec leurs collègues du lycée Ahmed Amzil, ont annoncé qu’ils entameront un mouvement de protestation dès demain dimanche.
Oussama Khitouche