Les usagers du CW147, reliant le chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou à plusieurs communes du versant sud, à savoir Tirmitine, Maâtkas, Souk El Tenine et Mechtras, déplorent l’état de dégradation avancée de ce chemin qui n’a pas bénéficié de travaux de réhabilitation depuis de nombreuses années. «Nous ne savons pas ce qu’attend la direction des travaux publics pour procéder à la réhabilitation de cet axe routier devenu au fil du temps un chemin à haut risque à cause de sa dégradation sur presque toute sa longueur.
Nous appelons les responsables concernés à prévoir son bitumage ou même de le réhabiliter en attendant une véritable opération de revêtement», appelleront plusieurs transporteurs assurant la desserte Tizi Ouzou vers Maâtkas et Souk El Tenine. Un autre usager tempêtera : «Ce chemin est délaissé par le secteur des travaux publics. Après le passage des conduites de gaz naturel et d’AEP, il fallait au moins penser à la réalisation des travaux de remise en l’état. Hélas, rien n’a été fait. Du coup, il faut slalomer pour éviter les trous et parfois choisir les crevasses moins profondes pour rouler.
Nous appelons les autorités concernées à remédier à cette situation qui érode nos maigres recettes», déplorent d’autres transporteurs. En effet, à partir du chef-lieu de la wilaya, en allant vers Maâtkas, le chemin commence à montrer ses carences à partir de Tassadort. Le chemin est non seulement étroit mais dégradé. Les abords constituent des lames lacérâtes pour les pneus des véhicules. Un peu plus loin à Iachiwen, les dégradations s’accentuent.
Le comble est atteint au niveau de Lemcha, la route est réduite car les accotements sont impraticables, des trous béants, des nids-de-poule et des dos d’ânes rendent la circulation très difficile. Les croisements sont presque synonyme d’accident tellement les conducteurs sont sommés de prendre la gauche dans les deux sens. Les dépassements sont quasiment impossibles. Si par hasard un camion de gros tonnage ou un bus prend les devants, inutile d’essayer de dépasser. «Nous ne savons pas ce qu’attend la direction des travaux publiques pour réhabiliter et élargir cette route à dense trafic.
Parfois lorsqu’on a le malheur de suivre un camion de gros tonnage, il est quasi impossible de le dépasser et du coup, une file énorme de véhicules se forme et avance au ralenti au risque de chauffer le moteur», déplorera un automobiliste. À Betrouna, Herouka ou Tizi Lilane, le constat est le même. En arrivant au chef-lieu de Souk El Tenine, c’est tout bonnement le chao. Les nids-de-poule, les crevasses et la disparition du bitume le long de la route est une réalité. Il faut encore slalomer pour rouler. «Faute de bitumage, les autorités peuvent au moins boucher ces trous avec de la terre ou du gravier», regrettera un autre usager.
Plus loin en allant vers la commune de Mechtras, l’état de la route s’améliore mais à l’entrée de Mechtras, c’est de nouveau le chao. Questionné par notre consœur à propos de la dégradation des chemins de wilaya, le directeur des travaux publics avait fait savoir : «Le vrai problème se pose au niveau des chemins de wilaya. On n’a pas eu de financement depuis des années pour ces opérations. On a fait encore des demandes pour les chemins de wilaya, surtout après le passage du gaz et des autres réseaux surtout que la remise en état n’a pas suivi et le citoyen vit le calvaire.
Une chose est sûre, c’est que les programmes pour lesquels on a des financements seront réalisés. Le seul souci, ce sont les chemins de wilaya. On n’a vraiment pas de financement pour leur réalisation. On a eu sur le budget de wilaya 4 milliards de centimes pour quelques opérations de glissement notamment et c’est tout». À rappeler qu’un projet de route express qui reliera la commune de Souk El Tenine à l’échangeur de Tirmitine en passant par Maâtkas existe mais son inscription est toujours en attente, au grand dam des usagers du CW147.
Hocine T.