L’incendie qui a ravagé, au cours de la semaine dernière, de larges parcours boisés dans la localité Tahanouts, relevant de la commune de Tala Hamza, a fait sortir de ses gonds le P/APC. Réagissant immédiatement après l’extinction du brasier, le premier magistrat de la commune s’en est pris à «la mafia du foncier» qu’il accuse d’être derrière ce sinistre.
«Les criminels qui s’adonnent à ces actes de pyromanie doivent être débusqués et punis. Nous sommes en contact avec les services de sécurité pour engager une enquête, afin de mettre ces malfaiteurs hors d’état de nuire, en brisant leurs plans machiavéliques», a-t-il déclaré. La certitude que cet incendie ne soit pas d’origine accidentelle est aussi partagée par bon nombre de citoyens de la région. «De tels départs de feu ne peuvent s’expliquer que par le fait de l’homme. Quand ce n’est pas une main malveillante qui provoque l’étincelle, le foyer résulte d’une négligence coupable», estime un habitant d’Aboudaou.
«Ces incendies de forêt sont trop récurrents pour être accidentels ou naturels. Une sotte engeance est, à n’en point douter, responsable de ces sinistres à répétition», charge un autre citoyen de Tala Hamza. Tout en écartant la piste criminelle, d’aucuns incriminent l’action anthropique par l’entremise de l’écobuage. Une pratique formellement interdite du 1er juin au 30 octobre, mais que certains s’obstinent à mettre en œuvre, en pleine saison estivale. On soupçonne aussi les bergers et autres propriétaires de bétails de vouloir, à travers ces actes insensés, dégager de nouvelles zone de pacage et favoriser la repousse du fourrage vert.
Pour rappel, ce dernier incendie a touché 16 hectares de végétation, entre essences forestières, broussailles et vergers, dont une proportion importante est réduite à néant. Un coup dur pour le patrimoine forestier et les agriculteurs touchés. Les conséquences sont, sans doute, tout aussi calamiteuses pour la faune, dont le milieu naturel fait office de niche écologique.
N Maouche