Le problème du transport des voyageurs touche de plein fouet plusieurs localités de la commune de Boudjellil, située à 87 km au sud de Béjaïa.
En effet, sur les dix-sept villages que compte cette commune, seuls quatre sont desservis par les transporteurs qui font la navette entre le chef-lieu et les villes de Tazmalt et Akbou. En plus de cela, le nombre de fourgons et minibus exerçant sur cette ligne sont rares et ne dépassent guère une dizaine, d’où le manque constaté dans ce secteur névralgique. De ce fait, les habitants des villages non desservis endurent les affres de cette situation désolante, à l’instar de Tala Lbir, du douar Tigrine, composé de trois villages, à savoir Tigrine, Hamda et Ath Wihdane, et des villages perchés du douar Tazmalt, formé par une dizaine de bourgades isolées, comme H’lassa, Taourirt, Talefsa, Ath Saïda.
Tous ces villages sont aux prises avec un isolement qui fait que leurs habitants non véhiculés vivent le martyre, comme témoignera l’un d’eux : «J’habite à Tigrine, situé à 7 km du cheflieu municipal de Boudjellil. Notre village n’est pas desservi par les transporteurs de voyageurs. A cet effet, les habitants non véhiculés, comme moi, sont confortés à ce lancinant problème, qui dure depuis des décennies. Nous sommes en conséquent obligés de faire de l’auto-stop pour tous nos déplacements.
Aussi, ce problème s’accentue davantage avec la rentrée scolaire, où nos enfants trouvent toutes les peines du monde à rejoindre leur établissement scolaire. Si par malheur l’un d’eux rate le bus scolaire, il ne pourra pas rejoindre les bancs de l’école, car le transport est inexistant !», déplore un villageois de Tigrine.
Syphax Y.