Les villageois de Toghza, sis à 5 km du chef-lieu de Chorfa, sont confrontés depuis des lustres au problème du manque de transport de voyageurs.
En effet, cette bourgade, habitée par environ 3 000 âmes, se trouve toujours aux prises avec ce lancinant problème de transport, et ce, à cause de l’absence de fourgons pour la desserte.
Les villageois non véhiculés doivent toujours, pour rentrer dans leur village, emprunter les fourgons et les minibus qui desservent la ligne Tazmalt – M’Chedallah, et descendre à l’arrêt de l’embranchement de Toghza situé sur les abords de la RN26 pour continuer la marche à pied sur une distance de 3 km et ce afin d’arriver au centre du village.
Le manque de transport de voyageurs au village de Toghza est perçu comme un sérieux problème par les habitants non véhiculés, qui se voient contraints de se démener afin d’atteindre les destinations voulues.
Par le passé, ce problème se posait avec moins d’acuité, puisqu’il y avait deux fourgons qui assuraient la desserte entre le village et les autres localités comme la ville de Tazmalt.
Les taxis clandestins assuraient également cette prestation de service avant de voir leur nombre chuter drastiquement, laissant sur le carreau des villageois ne sachant que faire pour conjurer ce sort qui s’abat sur eux. Les « clandos » se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une main dans ce village, et le comble, ils sont irréguliers. « Des fois, ils sont là, d’autres fois, on ne les trouve point », regrette un habitant de cette bourgade. La seule petite consolation pour les habitants non véhiculés vient du transport ferroviaire puisque la ligne Béjaïa – Béni Mansour passe par cette localité.
Les villageois empruntent les rares trains de cette ligne des chemins de fer. « Nous endurons chaque jour les affres de l’absence de transport de voyageurs. Moi, personnellement, je ne possède pas de voiture, ce qui me contraint de marcher sur plusieurs kilomètres pour prendre un fourgon à l’arrêt de la RN26. Même les horaires des trains qui passent par notre village ne sont pas faits pour arranger les choses », se désole un autre habitant de cette localité.
Y. S.