Il a fallu moins de dix minutes pour que le marché bi-hebdomadaire d’Aïn El Hammam soit vidé de ses occupants. Les clients qui faisaient tranquillement leurs emplettes, quelques minutes auparavant, ont vite fait de quitter l’aire de vente des fruits et légumes, dès que la neige avait commencé à tomber.
Le sol en était recouvert rapidement. Ce qui était suffisant pour créer la panique. La peur d’être bloqués en ville a poussé marchands et clients à déguerpir. Les ambulants remballent leurs marchandises dans leurs véhicules et prennent la route.
Il ne restait plus que quelques marchands locaux qui hésitaient encore, espérant une accalmie. Pourtant, «La météo n’avait pas prévu de neige pour ce matin», répètent-ils aux gens pressés de rentrer. En ville, c’est la course vers les arrêts des fourgons et les automobiles sous une forte tempête de neige.
Tout était devenu blanc en un clin d’œil. Avec ce froid vif, la neige ne fond pas. «Elle persiste», disent les connaisseurs. Brusquement, le sujet favori des citoyens refait surface dans les cafés bondés d’où on observe le mouvement de la rue. Les automobilistes parlent des difficultés à franchir la descente d’Akkar ou de Chemakh pour ceux qui quittent Michelet par Fort National.
La peur d’être bloqués s’empare de tous les conducteurs qui préfèrent quitter les lieux le plus tôt possible. Avec ce temps, pas question de prendre la RN15 par le col de Tirourda ou le CW253 par Illilten et le col de Chellata qui doivent être obstrués par la neige. Vers dix heures, contre toute attente, le calme revient avec le soleil qui fait son apparition. Mais ce n’est que partie remise, car la «vraie» neige était attendue pour le soir et hier dimanche dans la journée.
A. O. T.