Le miracle n’a pas eu lieu

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Le miracle n’a pas eu lieu, avant hier soir, au stade du 8 mai 45 de Sétif. Les Crabes ont concédé une défaite amère (2 – 0), synonyme de relégation en ligue 2. Avant le match, les joueurs et les dirigeants affichaient pourtant un optimisme inégalable. Mais le terrain révéla une équipe amorphe et sans âme, devant une équipe setifienne plus volontaire et mieux organisée.

En dehors d’une tentative de Soltane en première mi-temps et une autre de Touré et Dehar en seconde période, le MOB est passé à côté de son sujet et n’a raiment rien fait pour récolter les trois points de la rencontre. Le technicien français n’a pas trouvé les solutions nécessaires pour percer la défense de l’ESS et créer des occasions de buts. Les camarades de Toual ont joué la peur au ventre et voulaient surtout éviter d’encaisser des buts.

Malgré la défaite de l’USMBA devant le CRB, les Bejaouis n’ont pas profité de la situation pour gagner et sauver le club de la relégation, une année seulement après son accession hautement méritée. Malgré la politique de motivation prônée par la direction, qui a promis une forte prime en cas de victoire, et les deux salaires versés dernièrement, les joueurs ne furent pas à la hauteur de l’enjeu.

Ils ont produit un rendement tout juste moyen, chose qui a déçu le millier de personnes qui a fait le déplacement vers la capitale des hauts plateaux. La relégation du MOB est une suite logique d’une très mauvaise gestion qui a débuté à l’intersaison avec son mauvais recrutement et l’installation d’un directeur sportif, en l’occurrence Rachid Malak, qui a mal choisi les joueurs et abandonné le club après seulement trois mois de travail en encaissant 240 millions de centimes qui représentent trois salaires.

Les raisons de l’échec

Le mauvais choix des anciens dirigeants, à savoir Amar Boudiab et Mohand Sadji, et la mauvaise politique menée ont accéléré la chute du club sur tous les niveaux, surtout après avoir cédé à une certaine frange du public qui a demandé le limogeage d’Alain Michel alors qu’il avait mené l’équipe à la 5ème place. Se séparer du technicien français était le chemin à ne pas suivre, car son successeur, Kheireddine Madoui, n’a pas trouvé de solutions ni fait mieux malgré son salaire exorbitant de 330 millions par mois, ce qui équivaut à 11 millions par jour.

La suite, tout le monde la connait, surtout avec le mauvais recrutement lors du mercato hivernal où les 5 joueurs engagés n’ont donné aucune satisfaction, malgré leurs salaires élevés. Sur le volet financier, les Crabes n’ont pourtant jamais eu autant d’argent depuis la création du club, avec des sponsors de qualité comme Mobilis et le STH. Mais la mauvaise gestion et le manque de vision a ruiné le club des martyrs. Le club, qui a dépensé plus de 50 milliards jusqu’à maintenant, devra trouver au moins 15 milliards pour couvrir tous les salaires des joueurs, les fournisseurs et les dettes qui s’accumulent.

Un budget d’environ 65 milliards de centimes, pour qu’en fin de saison le MOB se retrouve en Ligue 2, alors que certains clubs n’ont même pas dépensé la moitié de cette somme et ont terminé le championnat en haut du tableau. Descendre en Ligue 2 n’est pas la fin du monde, mais beaucoup de choses devront être revues pour monter une équipe sur des bases solides et éviter l’effet d’ascenseur qui commence à coller au club.

Z. H.

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