Le pont de Tasfirt à l’abandon

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L’idée de créer un ouvrage d’art destiné à faire jonction entre les deux rives de la Soummam serait-elle trop belle pour devenir réalité ? A bien y regarder, le commun des mortels est tenté de répondre par l’affirmative. Quoi qu’ébauché, ce projet, qui fait rêver beaucoup de gens, semble mort-né. En effet, alors que le coup de starter de ce chantier a été donné il y a plus de trois ans, les travaux n’ont encore progressé que d’à peine 10 % de leur taux.

«On se demande si on va construire un chantier de travaux publics ou une base-vie, tant les choses semblent figées dans le temps», ironise un responsable de l’APC de Tamokran, située sur le rive droite de la Soummam. Les travaux du pont, qui devait relier la ville d’Akbou au village Tasfirt, relevant de Tamokra, est confié à une entreprise nationale spécialisée, qui a bonne réputation en matière de réalisation d’ouvrages d’art.

«La responsabilité de ce retard incombe plus au maître de l’ouvrage qu’à l’entreprise réalisatrice. Si celle-ci était défaillante, on aurait dû procéder à la résiliation de son contrat et à son remplacement par une autre», estime un citoyen de la commune de Tamokra. D’un côté comme de l’autre, on déplore le sort réservé à ce projet, dont l’aboutissement aurait pu aider à briser l’enclavement de nombreuses localités reculées et à raccourcir les parcours. «Si ce pont était ouvert à la circulation et le CW 23 sur lequel il devait déboucher réhabilité, les usagers de la route auraient gagné 11 kilomètres de raccourci pour rallier la ville d’Akbou et vice- versa», dira le P/APC de Tamokra, qui plaide pour la réalisation de ce projet et sa livraison dans les meilleurs délais.

N. M.

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