Le prix du poulet en baisse

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Si le prix du poulet a atteint à la mi-novembre trois cent trente dinars le kilo, aujourd’hui il est cédé à 200 dinars. En effet, tous les revendeurs de ce volatile installés sur les abords de la RN 68 entre Draâ El-Mizan et Tizi-Gheniff se sont alignés sur le même prix.  » Comme je l’ai toujours dit, le prix va toujours avec l’offre. Nous avons constaté qu’après la fête du Mouloud, les éleveurs ont mis toute leur production sur le marché d’autant plus que le froid s’est précocement installé. Ils avaient peur de perdre à cause du froid », nous explique l’un de ces revendeurs.

D’ailleurs, il n’échappe à personne de remarquer ces files d’attente devant ces échoppes de fortune. « À défaut de viande rouge, on peut consommer de la viande blanche. Pour le moment, c’est la seule qui est à la portée des consommateurs quand on sait que même les sardines sont inabordables avec un prix autour de 500 dinars le kilo. Au moins, pour le poulet, avec 500 dinars en poche, on peut se permettre un poulet d’environ trois kilos », nous répond un consommateur accosté au point de vente au lieu-dit El Mers.

Et à un autre d’enchaîner: « Ce prix est raisonnable. En plus, il est gratuitement déplumé. C’est une offre intéressante ». Un autre revendeur dit que ce prix pourrait encore baisser dans les prochains jours. « Ils sont nombreux dans notre région à se reconvertir à l’élevage avicole. Seulement, il faut quand même dire que le prix de l’aliment est exagéré parce qu’il y a beaucoup de spéculateurs qui ont envahi ce créneau », estime un éleveur.

S’il est vrai que les revendeurs nettoient comme il se doit ces volatiles et les égorgent dans les normes, certains redoutent des maladies. « Certes, le prix est abordable mais il faudrait peut-être que les services de contrôle passent chez ces revendeurs. Ce ne sont pas les conditions de vente qui ne sont pas respectées, mais, certains disent que les éleveurs recourent à l’engraissement de ces poulets à l’aide de vitamines dangereuses.

C’est pourquoi je vois que les services vétérinaires devraient surveiller les bâtiments dans lesquels ces volatiles sont élevés d’une part et leur provenance d’autre part », pense un consommateur qui préfère payer quelques dinars de plus dans les points de vente (boucherie) ou dans les grandes surfaces que d’acheter ce volatile n’importe où. Par ailleurs, il faut aussi souligner qu’avec la baisse du prix du poulet vif, les restaurateurs ont, eux aussi, baissé les prix.

 » Il y a une quinzaine de jours, je l’ai payé à 700 dinars. Voilà que depuis quelques jours, tous les restaurateurs l’affichent à 500 dinars. C’est une baisse sensible. N’est-ce pas?  » nous interroge un client accosté devant un restaurant au centre-ville. En tout cas, pour le consommateur, tout est relatif et il ne regarde que le contenu de son porte-monnaie. « Tous les poulets sont élevés dans les mêmes conditions. L’éleveur cherche toujours à tirer profit de son investissement. Il est difficile de suivre l’évolution de ce volatile depuis qu’il est poussin jusqu’à sa mise en vente », répond un autre consommateur avec lequel nous avons abordé les conditions d’élevage de ces volailles.

Amar Ouramdane

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