Le lancement des travaux du projet de réhabilitation du tronçon de la RN15 passant par la localité de Selloum, dans la commune d’Aghbalou, semble être renvoyé aux calendes grecques. Initialement, les travaux du projet en question devaient être lancés tout au début du mois de septembre, juste après la réouverture de la RN 15 à la fin de l’été. C’est du moins ce que nous a indiqué au mois d’août dernier un membre du comité des sages de ce village. Pour conforter cette thèse, durant la même période, les services de l’APC d’Aghbalou avaient même lancé un appel aux villageois dont les habitations longent ce tronçon de route de procéder aux branchements aux divers réseaux (AEP, gaz…etc.) pour préparer le terrain au lancement des premiers travaux de décapage.
Au fait, cet appel était annonciateur d’un imminent lancement du projet. Or, plus d’un mois après, il n’en est toujours rien. Sur le terrain, rien n’a été entrepris. Actuellement, ce tronçon de deux (02) km est toujours dans un état déplorable et carrément impraticable. Chaque jour, des centaines d’automobilistes sont contraints de rouler sur une route qui ressemble à un oued. En effet, les eaux de pluie ont, au fil des années, creusé des sillons et ont fini par emporter la mince couche de l’asphalte épargnée jusque-là par la dégradation. Pis, les travaux de réalisation des divers réseaux (AEP, gaz naturel et fibre optique) ont mis à mal ce tronçon de route dont une large bande de goudron a été littéralement arrachée.
Pire encore, aucune opération de remise en l’état n’a été entreprise après la fin de ces travaux, laissant donc la route dans un état chaotique. L’absence de fossés bétonnés et d’ouvrages d’évacuation des eaux pluviales n’a fait qu’accentuer la dégradation du tronçon. «Ce tronçon traversant Selloum est carrément impraticable et nous endurons un calvaire sur cette route depuis maintenant plusieurs années. La route est très rétrécie et surtout parsemée de trous béants. Nos véhicules sont mis à rude épreuve», confie un transporteur assurant la desserte entre Selloum et Alger. Et d’ajouter : «Ces dernières années, nous avons à maintes reprises entendu parler d’un projet de réhabilitation de cette route mais sur le terrain, nous ne voyons toujours rien venir».
Dans la région, beaucoup de citoyens sont perplexes et s’interrogent pourquoi rien n’a été entrepris depuis près d’une décennie pour réhabiliter cette route nationale extrêmement stratégique. D’aucuns assimilent cette absence de réaction officielle à de la marginalisation d’autant plus que tous les walis qui se sont succédé à la tête de la wilaya ont constaté de visu l’état de cette route lors de leurs visites dans la région. Pourtant des promesses ont été données à chaque visite par les mêmes responsables. Mais ce ne sont que des promesses sans lendemain. Il faut signaler que le comité des sages du village est allé jusqu’à solliciter un bureau d’études qui a confectionné une fiche technique comprenant entre autres les travaux à entreprendre et les devis estimatifs. Selon les devis établis, le coût des travaux s’élèverait à près de 80 millions de dinars. Ceci dit et en dépit de la volonté affichée par les villageois pour aider à concrétiser le projet, le lancement des travaux tarde à être effectué.
D. M.