Le projet bloqué depuis 2014

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Le projet d’un foyer de jeunes, inscrit au profit du village Tizi Lemnaâ, dans la commune d’Amalou, est bloqué depuis l’année 2014, apprend-on auprès des villageois. Certains habitants de ce village haut perché accusent l’exécutif communal sortant d’avoir «failli à ses obligations». «Le précédent exécutif communal nous a informés que le projet était budgétisé. Nous avons alors convenu d’un commun accord du lieu d’implantation de cette infrastructure.

Hélas, le mandat de cette Assemblée était arrivé à son terme, alors que le projet demeurait toujours en instance de lancement», confie un citoyen de Tizi Lemnaâ. «L’ex-premier magistrat de la commune nous a roulés dans la farine, en faisant endosser la responsabilité de ce blocage à l’entreprise en charge des travaux, laquelle s’est avérée être fantomatique. Ce n’est que plus tard que nous avons réalisé que notre édile communal cherchait à gagner du temps», dénonce un autre habitant du village.

L’arrivée de la nouvelle équipe aux affaires de la municipalité n’a, à l’évidence, pas contribué à démêler l’écheveau. «Le projet est toujours au point mort. Nous avons relancé l’APC à plusieurs reprises, en leur indiquant le lieu où cet équipement public était projeté. En vain», insiste un villageois. Un membre de l’exécutif communal, avec lequel nous avons pris attache, fait entendre un autre son de cloche : «Nous avons hérité d’un dossier que nous avons à cœur de faire aboutir, car nos concitoyens de Tizi Lemnaâ ne font que revendiquer un droit.

Néanmoins, notre volonté se heurte au statut juridique de l’assiette en question. Cette parcelle de terrain est cadastrée comme étant un bien houbous, et seule une décision de justice est à même de modifier ce statut», soutient l’élu à l’APC. Et de préciser : «Pour transcender cet obstacle, nous avons demandé aux citoyens de Tizi Lemnaâ de nous proposer un autre terrain susceptible d’accueillir ce projet».

En attendant que soit réglé ce nœud gordien, les jeunes de Tizi Lemnaâ sont livrés au désœuvrement et au spleen, qui les exposent à la tentation du vice. «L’inscription de cette infrastructure a soulevé un espoir fou chez nos jeunes et leurs parents. Il faut espérer que ce projet soit réalisé dans un avenir proche, car le vide auquel sont confrontés les jeunes du village fait craindre le pire», s’inquiète un retraité de Tizi Lemnaâ. «La mase juvénile de notre village est sevrée de dérivatifs sains.

Elle est cloîtrée dans une espèce de prison à ciel ouvert. Il n’y a pas l’ombre d’une maison de jeunes, d’un stade de proximité ou d’un quelconque équipement susceptible de les aider à se réaliser et à s’épanouir», se désole un père de famille, qui plaide pour la relance du projet du foyer de jeunes.

N. M.

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