Bien que le projet des 10 000 places pédagogiques soit bientôt lancé, après le choix d’une entreprise, les élus à l’APW de Tizi Ouzou n’ont pas manqué de dresser un constat peu reluisant sur l’état des lieux à l’université. Lors de la réunion de jeudi dernier au siège de l’APW de Tizi Ouzou consacrée à l’évaluation de la rentrée universitaire 2019/2023 et en guise de préparation de la prochaine session de l’APW, prévue pour les 30 et 1er octobre prochain, un constat peu reluisant a été établi par le Directeur des œuvres universitaires (DOU), M. Mameche, en présence des membres de la Commission de l’enseignement supérieur, du recteur de l’Université Mouloud Mammeri (UMMTO) et de la directrice des équipement publics, Mme Chelfi Rradja.
Cette dernière a annoncé dans ce sens : «Concernant le projet des 10 000 places pédagogiques, nous avons réalisé une étude complémentaire. On a lancé le cahier des charges et retenu une entreprise pour la réalisation de ce projet. Le marché sera introduit à la Commission sectorielle. Une fois visé, un ODS de démarrage sera établi et l’entreprise pourra alors commencer les travaux. Pour le lot VRD, on a demandé une réévaluation. En même temps, le cahier des charges est en élaboration. Le projet sera lancé, en attendant sa réévaluation en janvier 2020.»
Au sujet du retard accusé par le projet d’Oued Aïssi (Réhahlia), la même directrice a indiqué : «Ce projet a connu une résiliation. On a ficelé les cahiers des charges et avons retenu une entreprise. C’est d’ailleurs la même qui a été retenue pour les 10 000 places. Les travaux seront entamés dès que le marché sera visé.» S’agissant de l’état des lieux du campus de M’douha, le DOU était catégorique : «M’douha est une catastrophe ! Les accès et les lieux sont dégradés.
La boiserie est à refaire dans sa globalité. La peinture, l’électricité, l’étanchéité tout doit être repris. Il faut une enveloppe conséquente pour sa réhabilitation ou tout simplement procéder à son remplacement par le campus de Réhahlia, une fois achevé.» Concernant Tamda, où il existe un nouveau pôle, dont la construction remonte à quelques années, le DOU, M. Mameche, a affirmé : «Certains pavillons souffrent du problème d’étanchéité et certaines chambres ne peuvent être e ce fait utilisées à cause des infiltrations. Pour ce qui est de la nouvelle cité Tamda 07 de 1 500 places, un projet qui devait voir le jour en 2017 mais dont on vient juste d’ouvrir sans restaurant, le bloc cuisson ne nous a pas encore été affecté. Nous allons orienter les étudiantes vers les résidences voisines pour se restaurer, en attendant la réception du bloc cuisson.»
Et le même intervenant de poursuivre : «Bien que le raccordement au gaz et à l’électricité aient été faits, l’éclairage public à l’intérieur de la cité reste à réaliser. L’aménagement des espaces, la clôture métallique, le chauffage, la bâche à eau posent encore problème. Il faut rapidement les réaliser pour viabiliser la cité.» Concernant Hasnaoua, le constat qui a été établi est ahurissant. La démolition de ses 13 blocs a carrément été proposée sachant que leur état est jugé délabré. A cet effet, le recteur de l’UMMTO, le professeur Tessa, précisera : «En termes de pédagogie, de restauration d’hébergement et de transport, il y a du bon et du moins bon. Nous avons 10 000 places pédagogiques et on nous a affecté 2 700 autres. Une grande bibliothèque de 1 500 places sera aussi réceptionnée d’ici la fin de l’année.
Les 10 000 places pédagogiques vont être lancées d’ici janvier ou février. Partout, au niveau national, ces projet sont réceptionnés et opérationnels mais chez nous, ce n’est pas encore le début du chantier. En tout cas, on fera le maximum pour les achever et permettre à l’université de respirer.» Pour sa part, Dahmane Ahcene, président de la Commission éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle de l’APW, a noté : «Notre premier souci en tant qu’élu du peuple est de contribuer à l’amélioration des conditions de scolarité de nos étudiants. Nous avons aujourd’hui invité les responsable de l’université et la Direction des équipements publics pour faire le point sur la rentrée et voire les manques et lacunes enregistrés afin d’’appeler chacun à faire de son mieux pour le bien de l’université et de nos étudiants.
L’UMMTO est notre fierté, nous ne ménagerons aucun effort pour l’accompagner afin d’avancer et de prodiguer du savoir et des formations performantes.»
Hocine T.