La commune de Mechtras, à une quarantaine de kilomètres au Sud de la ville de Tizi-Ouzou, a bénéficié, en 2007, d’un projet portant réalisation d’une bibliothèque communale.
Ce fameux projet, d’une enveloppe financière de 19 millions de dinars, a été lancé en grande pompe la même année. Hélas, 12 années après, l’infrastructure n’a atteint que 60 % d’avancement. Pire encore, la structure a été saccagée et dégradée. Elle a été aussi transformée par des noctambules en un lieu de débauche. Le P/APC de Mechtras, que nous avons apostrophé à ce sujet, a fait savoir : «Ce projet nous a été accordé en 2007, soit du temps de l’ancien exécutif du RCD, année lors de laquelle les travaux ont été lancés.
En 2012, il y a eu un autre exécutif dont je faisais partie en tant que vice-président, mais nous n’avons pas réussi à finaliser ce projet. En 2017, arrive un autre exécutif dont je suis le président, nous avons pu décrocher une enveloppe de 3 millions de dinars attribuée par la wilaya et nous avons aussi prélevé un montant de 2 millions de dinars sur le budget communal.
Ce montant devait suffire à achever les travaux restants mais hélas l’intérieur de l’infrastructure a été saccagé par des inciviques, il fallait donc reprendre les travaux de réparation avant d’entamer les travaux d’achèvement. Mais l’argent manque et par conséquence le projet est bloqué. Pour trouver une solution définitive à ce projet, nous avons demandé au chef de daïra de Boghni de provoquer une réunion avec tous les services concernés», a-t-il fait savoir.
«Nous demandons aux autorités locales et autorités compétentes de mettre les bouchées doubles pour finaliser et rendre opérationnel cette bibliothèque qui a coûté jusqu’à présent 24 millions de dinars. Il faut également la doter d’internet et de livres. En tant qu’étudiants, nous sommes pénalisés par l’indisponibilité d’ouvrages de référence et d’un espace de lecture. C’est vrai que la maison de jeunes nous accueille mais on ne peut pas y travailler car ils organisent aussi des activités musicales qui nous perturbent. La seule infrastructure pour lire ou faire des travaux de recherche, c’est incontestablement la bibliothèque, il faut donc terminer vite ce projet» a souhaité un jeune étudiant.
Hocine T.